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Le Maroc aussi commence à vieillir

Aussi, le nombre des personnes âgées serait-il presque similaire à celui des jeunes en 2050. L’espérance de vie qui n’était en 1962 que de l’ordre de 47 ans est passée à l’heure actuelle à 71 ans.

Ce changement démographique va poser bon nombre de problématiques liées à la prise en charge de cette catégorie de personnes et à la retraite. Dans notre pays, les personnes âgées qui bénéficient d’une pension de retraite ne représentent actuellement qu’une faible proportion. Par conséquent, ce sont leurs familles qui les prennent essentiellement en charge. Ce qui entraîne des frais supplémentaires pour les ménages.

Le secrétariat d’Etat chargé de la Famille, de l’Enfance et des Personnes handicapées, qui organise le colloque, mise sur la solidarité familiale dans le traitement de la question. «Nous veillons à soutenir l’unité et le rôle de la famille dans ce domaine étant donné que cette dernière est le noyau qui garantit la stabilité financière et morale de la société», signale Yasmina Baddou, responsable de ce département.

Les centres d’accueil qui manquent cruellement au Maroc ne doivent être considérés selon les décideurs que comme dernier recours. 32 centres accueillent actuellement quelque 2.000 personnes âgées sans famille et sans domicile. «Nous venons de terminer un diagnostic au niveau de ces centres; et un programme de mise à niveau est en train d’être entrepris. Le centre ne doit pas servir pour dormir et manger.

Il doit réunir toutes les conditions d’une vie sociale. L’hébergement dans un centre doit être la dernière solution. On est mieux dans sa famille qu’on soit un enfant ou une personne âgée», explique Abderrahim Harouchi, ministre du Développement social
et de la Solidarité. Les centres d’accueil nécessitent une amélioration de leurs conditions d’hygiène, de leurs capacités et de la qualité de l’encadrement socioculturel.

L’institutionnalisation de la prise en charge nécessite un grand coût. C’est une donnée d’une plus haute importance qu’il faut prendre en considération, selon Mohamed Cheikh Biadillah, ministre de la Santé. «On doit beaucoup réfléchir
au système de retraite au Maroc.

Il s’agit d’un grand défi. Il faut de nouvelles mesures pour traiter ce nouveau phénomène. Les caisses de retraite représentent une grande problématique. Elles nécessitent actuellement 11 milliards de dirhams pour qu’elles fonctionnent normalement. La somme sera beaucoup plus grande dans l’avenir», souligne le
ministre de la Santé.

Il tient aussi à ajouter que la stratégie de santé ne donne pas assez d’importance aux personnes âgées. Dorénavant, les choses doivent changer. Le Maroc est appelé à s’intéresser au traitement de beaucoup de maladies dues au vieillissement comme la tension, les cancers…

Le Maroc doit donc engager, à l’heure actuelle, une réflexion pour concevoir une réponse nationale aux besoins des personnes âgées dans le cadre d’une approche multidisciplinaire. Le colloque de deux jours qui se poursuit aujourd’hui à Rabat marque le début d’une concertation nationale qui conduira à l’élaboration du Plan d’action national pour les personnes âgées. Ce plan doit être adapté aux réalités socio-économiques et aux spécificités culturelles
du pays.

Jihane Gattioui
LE MATIN

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