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Cancer du sein et métastase osseuse

Dans le monde, un décès sur 10 est lié au cancer (1). Au Maroc, 40.000 nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués chaque année, mais seuls 8.000 sont pris en charge dans les structures spécialisées (2). On estime que près de 17% des cas constituent des cancers du sein (3).

Un cancer qui se serait développé dans une partie du corps peut se proliférer au-delà de ce site et envahir d’autres parties du corps. Ce processus s’appelle une métastase. L’os représente le site commun des métastases pour plusieurs cancers différents.
Les métastases osseuses sont donc une pathologie fréquente ; au Maroc, 70% en moyenne des patientes atteintes d’un cancer du sein développent des métastases osseuses, en raison d’un diagnostic tardif.

Les métastases osseuses s’accompagnent des symptômes suivants:
• douleur osseuse,
• fractures (notamment des bras, jambes et de la colonne vertébrale),
• compression de la moelle épinière entrainant des douleurs, engourdissements, problèmes intestinaux et de vessie,
• excès de calcium dans le sang entrainant perte d’appétit, nausées, fatigue…voire le coma,

Les métastases osseuses sont à l’origine d’une morbidité importante, et nécessitent une prise en charge au long cours : l’espérance de vie des patientes atteintes est en moyenne de 2 ans, allant jusqu’à 5 ans pour 20% d’entre elles.

Les limites des biphosphonates classiques
Le traitement efficace du cancer primitif est la meilleure façon de contrôler les métastases osseuses. En sus du traitement du cancer, il existe toute une gamme d’options de traitement disponibles pour les métastases osseuses.

Les bisphosphonates sont notamment des médicaments qui atténuent la destruction et la formation anormales des os par les métastases osseuses. Ils sont également utilisés pour réduire le risque des fractures, la douleur d’origine osseuse, l’excès de calcium dans le sang et ralentir les dommages osseux résultant des métastases.

Toutefois, les biphosphonates classiques sont contraignants et s’accompagnent d’effets secondaires.
En effet, les bisphosphonates sont administrés par intraveineuse (IV) puisque les versions buccales ne s’absorbent pas correctement ou irritent le tractus gastro-intestinal. Les injections provoquent des réactions (inflammations, réactions dermiques. allergies..) et impliquent une visite mensuelle en hôpital.

Les effets secondaires des bisphosphonates sont variables, et incluent fatigue, nausée, vomissement, migraines, diarrhées, manque d’appétit ou douleur osseuse, mais aussi et surtout une toxicité rénale.

La molécule d’ibandronate : efficacité prouvée et meilleure tolérance, pour une meilleure qualité de vie.

Le traitement à base d’acide ibandronique constitue une excellente alternative aux biphosphonates classiques.
Introduit en Europe en 2003, ce traitement se distingue par sa disponibilité sous formes orale et intraveineuse avec une efficacité démontrée et une excellente tolérance pour les deux voies d’administration.

Une étude présentée à l’ASCO (société américaine d’oncologie clinique) a récemment révélé que la forme orale de la molécule d’ibandronate administrée une fois par jour, est aussi efficace que les autres traitements sous forme intraveineuse(4).

Cette importante conclusion implique que les patients puissent suivre leur traitement à domicile, sans avoir à se déplacer régulièrement à l’hôpital.

Connaissant les contraintes du milieu hospitalier au Maroc (saturation des services d’oncologie, absence de structures décentralisées,…) et tenant compte du coût et la perte de temps occasionnés par des visites périodiques à l’hôpital, on convient sans peine tout l’impact positif de cette innovation sur la qualité de vie des patients.

La molécule d’ibandronate a également prouvé son efficacité dans l’amélioration significative de la douleur pendant toute la durée du traitement, préservant ainsi la qualité de vie des patients, et en particulier les critères physiques, émotionnels et sociaux.

Plus important, le traitement n’a pas été associé à une détérioration de la fonction rénale, contrairement aux biphosphonates classiques, ce qui permet sa prescription pour les patients présentant une altération sévère de la fonction rénale.

Globalement, la molécule d’ibandronate présente les avantages d’un traitement efficace dans la réduction et la prévention des complications osseuses quelle que soit la voie d’administration, orale ou intraveineuse. Elle se distingue également par une meilleure tolérance, garantissant ainsi une qualité de vie améliorée aux patients atteints de métastases osseuses.

Références
1/ OMS (www.who.int/cancer/en)
Plus de 11 millions de cancer sont diagnostiqués chaque année.
Le cancer cause 7 millions de morts annuellement, soit 12,5% des décès recensés à travers le monde.
2/ Chiffres tirés de la conférence « La Douleur au Maroc à l’Aube de l’An 2000 » par le Dr El Mâati Nejmi, Professeur d’Anesthésie et de Réanimation CHU Avicennes. Président de l’Association Marocaine Contre la Douleur. (www.marocsante.com/Html/douleur.htm).
3/ Institut National d’Oncologie Mohamed Ben Abdallah Étude: Épidémiologie du Cancer (Malades de L’INO entre 1985-2002) – Mai 2005 (www.cancer.ma).
4/ 2005 ASCO Annual Meeting (www.asco.org/ac).
« Effect of oral ibandronate versus intravenous (i.v.) zoledronic acid on markers of bone resorption in patients with breast cancer and bone metastases: Results from a comparative phase III trial ».

M.F.

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