Le complexe industriel de Tanger produira 200.000 véhicules par an dès 2010

Plus précisément, ce sont un accord-cadre et six accords d’application qui ont été paraphés, en présence du Premier ministre Abbas El Fassi, et par Salaheddine Mezouar, ministre de l’Economie et des Finances, Ahmed Chami, ministre du Commerce, de l’Industrie et des Nouvelles technologies, Karim Ghellab, ministre de l’Equipement et du Transport, Amina Benkhadra, ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, Jamal Rhmani, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, ainsi que Bernard Rey, directeur délégué à la présidence de Renault, représentant de Renault S.A.S. et Christian Estève, président de la société de projet Renault Tanger Méditerranée.

Dans un communiqué de presse, le groupe au losange rappelle que tous «ces accords sont conformes au Protocole d’intention signé le 1er septembre 2007».

De son côté, M. El Fassi, intervenant lors de la cérémonie de signature, a souligné l’importance de ce projet qui constituera l’une des réalisations industrielles les plus importantes du Royaume. En effet, avec un site d’une capacité opérationnelle de 400.000 véhicules/an à terme, la future usine de l’Alliance Renault-Nissan sera l’un des complexes industriels les plus importants du bassin méditerranéen.

On rappellera aussi que ce nouveau site d’assemblage sera situé sur un terrain de 300 hectares dans la zone économique spéciale de Tanger Méditerranée et utilisera la plate-forme portuaire du Port TangerMed. L’Alliance Renault-Nissan y produira des véhicules économiques dérivés de la plate-forme B0 (celle de la Logan), ainsi que des véhicules utilitaires de nouvelle génération badgés Nissan. En termes d’investissement et de postes de travail, ce grand complexe industriel nécessitera une enveloppe financière globale de plus de 600 millions d’euros et conduira à la création de 6.000 emplois directs et près de 30.000 autres indirects.

Renault annonce par ailleurs que dès février 2008, les travaux d’implantation de ce complexe démarreront. Et pour les gérer, le groupe français a nommé (le 1er décembre 2007) Edouard Armalet, Directeur du projet Renault Tanger Méditerranée. Ce centralien est l’un des plus anciens cadres de la boîte, puisqu’il avait débuté sa carrière chez Renault en 1980. L’expérience de M. Armalet dans les différentes divisions et directions de Renault (Planification, Stratégie Industrielle, Ingénierie Mécanique, Qualité des Fabrications…) l’aidera à bien mener sa mission au Maroc.

Enfin, il est à noter que ce projet sera crucial pour l’Alliance franco-japonaise pour pouvoir concrétiser sa croissance mondiale à court terme. Celle-ci (la croissance) prévoit, conformément au plan stratégique «Renault Contrat 2009» notamment de vendre 800.000 véhicules additionnels en 2009, par rapport au volume global réalisé en 2005 (plus de 5,5 millions de véhicules).

Pour le Maroc, il est évident – mais non moins important – qu’un tel projet accompagnera la politique gouvernementale engagée pour le développement d’une industrie équipementière nationale performante et appelée à se développer massivement dans la région de Tanger. En d’autres termes, plusieurs fournisseurs vont accompagner ce projet pour créer un véritable tissu industriel marocain dans le secteur de l’automobile.

A lui seul, le projet de Renault à Tanger est un joli aboutissement des efforts du ministère de l’Industrie et son grand intérêt pour l’industrie automobile au Maroc. Le plan «Emergence» porte finalement bien son nom.

Jalil Bennan

Aujourdhui.ma

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