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Partis politiques : faible présence sur le net

C’est l’instrument le plus efficace pour toucher un maximum d’électorat MRE. Cependant, nos partis sont encore loin du compte, excepté quelques exemples plus ou moins réussis. C’est le cas, entre autres, du Parti de la Justice et du Développement (PJD) qui est aujourd’hui le premier parti connecté.

L’USFP vient en deuxième position, proposant une sorte de bibliothèque électronique retraçant son histoire et celle de ses figures de proue. Les pages d’accueil des deux sites (PJD.ma et USFP.ma) sont assez bien conçues. Le premier, toutefois, est plus coloré, avec quelques effets visuels qui le rendent plus dynamique. Les deux proposent une assez bonne disposition des thèmes et des liens.

Quant au site du PPS, il reste rudimentaire, avec une couleur bleu terne et un mauvais ordonnancement des rubriques, les rendant peu pratiques. S’agissant des programmes électoraux, ce sont toujours ceux de la campagne électorale de 2002 que l’on continue de proposer depuis 4 ans. Presque rien sur les grandes lignes des programmes électoraux de 2007. Les responsables des partis estimant qu’il est encore prématuré d’en faire état.

Si vous mettez «Istiqlal.ma» sur la barre de recherche, vous aurez pour réponse un message en rouge signifiant «site en construction». Surprenant de la part du premier parti créé au Maroc. C’est aussi valable pour l’Union Constitutionnelle (UC). Un responsable de cette formation annonce le lancement de son site pour les quelques semaines à venir.

Le sujet est tellement «important» qu’il doit faire l’objet d’une décision émanant du prochain Congrès du parti. Pour un jeune militant istiqlalien, faisant partie de la cellule de préparation du prochain site relooké, «les responsables du parti n’estime pas à sa juste valeur l’importance d’avoir ses idées, son programme et ses valeurs présents sur le réseau des réseaux». «J’ai présenté un dossier détaillé au secrétaire général. Mais cela fait 3 ans que j’attends une réponse», dixit-il. Le manque de moyens est souvent incriminé.

L’installation du site, selon un responsable au PJD ne demande pas moins de 100.000 DH. Quant à l’hébergement, il faut compter 10.000 DH par an, sans oublier la rémunération du personnel de rédaction et de suivi. Le parti islamiste avait lancé son site à la veille des élections de 2002. Aujourd’hui, sa version arabe est quotidiennement actualisée. Un rédacteur en chef, un journaliste et un web master recrutés à temps plein veillent à la mise à jour.

Mais il faut encore mettre plus de moyens, selon ce responsable, pour que les versions française, anglaise et espagnole soient au même niveau de qualité. Ces versions doivent prochainement être mieux adaptées pour ne pas servir de simple traduction de la version arabe. Quant aux autres partis, ils préfèrent mobiliser bénévolement leurs militants pour une tâche qui requiert technicité et savoir-faire.

Mostafa Bentak
LE MATIN

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