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Noureddine Bouhaddioui, stratège de la petite balle

Au terme d’une formation à l’Institut Moulay Rachid, l’aîné des bouhaddioui laissera tomber son statut de joueur pour se consacrer à l’encadrement technique de son club de toujours, le CODM. Un club où il a vu grandir des joueurs de renommée tels les Bouhaddioui Karim et Smail, Boujnouni, Bellit, Lechab, Nouri, Kouiss, Zouheir, Adnak, Alami, Haimer, Gaouzi Malki ou Dahmane.
Avide de tout ce qui peut enrichir son patrimoine connaissances, ce cadre va suivre une formation de haut niveau, notamment avec l’association Euro- hand et à l’école française des entraîneurs
En 1996, notre technicien se rend en Allemagne pour y décrocher un diplôme de formation supérieure.

Sa carrière d’entraîneur national débutera plus exactement en 1988 en temps que coach de l’équipe cadette, puis celui de la sélection juniors pour être nommé en 1990 entraîneur de l’équipe nationale senior jusqu’en 2003 ou il va tenter une première expérience en tant qu’entraîneur au Qatar. De retour au pays il reprend en main l’équipe du CODM dont il tente de faire redorer son blason après une certaine perte de vitesse qu’il tente de rattraper au plus vite. Aujourd’hui le team méknassi demeure l’un des plus sérieux prétendants à remporter la coupe du trône.

Tout le monde s’accorde à relever que le handball national traverse une période de vaches maigres sans précédent. Notre championnat est assez modique au point que le public déserte de plus en plus les terrains. Cette mauvaise qualité de la compétition va justifier l’absence de la télévision pour retransmettre les matches de championnat, ce qui n’est pas le cas pour d’autres disciplines .Les sponsors tournent les dos à un sport qui a besoin de plus de crédibilité pour reprendre de l’audience.

Noureddine Bouhaddioui tente de nous expliquer pourquoi le handball national n’arrive pas à se dégager de son marasme.

« Le handball marocain fut dans un temps pas très lointain réputé pour sa qualité. En 1991, la sélection nationale se classait entre la 3e et la 4e place sur l’échiquier continental .Notre pays est parvenu à se qualifier au championnat du monde de handball à cinq reprises, et puis c’est le sommeil. Les raisons n’échappent à personne : l’infrastructure fait défaut malgré les efforts entrepris dans ce sens ces derniers temps, les budgets avec lesquels fonctionnent la plupart des clubs toutes divisions confondues sont dérisoires, les cadres techniques en mesure de suivre l’évolution constante de la discipline font également défaut, le joueur n’est plus disponible pour subir la préparation qui convient , le contexte scolaire se limitant à l’initiation des jeunes ne favorise plus la formation du grand joueur.

Aussi faut il rappeler que Pour former un bon handballeur, le volume horaire d’entraînent est très important. Un entraînement quotidien, voire même biquotidien de 2 à 3 heures est indispensable. Faute de tout cela on ne fait hélas que bricoler ! »
Certes énumérer les lacunes ne peut nullement nous permettre de résoudre les problèmes multiples auxquels se heurte ce sport qui mérite un meilleur sort.
Bouhaddioui propose quelques remèdes.

« Pour que le handball national, plusieurs conditions doivent être requises.
Tout d’abord et afin de permettre au technicien, à l’entraîneur de faire convenablement son travail, il faut doter les clubs des moyens nécessaires à leur fonctionnement. Des moyens dont on ne peut disposer que par la contribution des sponsors, lesquels exigent de la qualité du produit à travers une diffusion télévisée constante de la discipline.

La hiérarchie dans la compétition est mal conçue. Pour pouvoir jouer en Division supérieure on doit auparavant avoir gravit tous les échelons.
Les ligues principales composantes des structures fédérales sont appelées à être plus actives. Il est impératif d’élargir la pratique du handball à la base, d’instaurer un championnat minime, cadets et juniors afin d’assurer la relève d’une part et de donner du ton à la compétition à son haut niveau. Une participation à l’étranger de toutes les catégories ne pourra que nous aligner sur ceux qui sont en train de nous distancer dans la discipline.

Une formule du championnat plus rationnelle et plus attractive est souhaitable, par exemple des phases finales au lieu de play off. On doit aussi apprendre à travailler sur le long terme et avec de réels objectifs au lieu de se contenter des courtes échéances et des manifestations ponctuelles. Notre public aime voir ses équipes gagner, il ne faut pas le décevoir, on doit lui redonner goût à garnir les gradins à chaque compétition ».

En dépit des difficultés rencontrées au quotidien par l’entraîneur en général dans notre pays , le coach Bouhaddioui relève avec satisfaction que le joueur marocain dispose de grandes qualités individuelles , les mêmes qu’on retrouve chez nos voisins et chez ceux d’ailleurs. Des qualités qu’il faut exploiter ».
Pour ce qui est des échéances , Bouhaddioui conclut « En attendant de voir notre handball connaître des jours meilleurs , pensons déjà à deux importantes compétitions à venir, les championnats d’Afrique de 2006 et le championnat du monde de 2007 , deux rendez vous auxquels il faut se préparer dès maintenant ».

source:lematin

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