Mondial-2005 juniors (groupe C): la confiance et la joie retrouvées

Comme attendu, le onze titulaire a connu des changements avec l’incorporation de Bendammou sur le flanc gauche et Zouchou et El Ahmadi dans l’entrejeu pour apporter ce manque de fraîcheur et de vitesse dans le jeu qui ont cruellement fait défaut aux lionceaux lors du premier match. Dos au mur et n’ayant pas d’autre alternative, Fathi Jamal aligna ainsi une formation résolument plus offensive.

Les joueurs marocains, après le coup asséné par les Espagnols, avaient bigrement besoin d’un but, celui de la confiance, mais il tardait à leur ouvrir les bras tellement les joueurs pêchaient par une inefficacité criarde et butaient aussi sur les réflexes de l’excellent Guerra Angel. La chance s’y mêla aussi.

Il fallait également retrouver leur rythme, éviter les mêmes erreurs défensives et digérer la défaite pour mieux rebondir. Les carottes n’étaient pas du tout cuites pour les nationaux qui n’avaient qu’à l’emporter tout en veillant à soigner leur différence but. Deux voeux qui se réaliseront au bout du compte avec en plus la manière qui a enthousiasmé les 2.500 à 3.000 de spectateurs marocains qui ont afflué au stade.

El Ahmadi, le Néerlandais de l’équipe, sera l’architecte de cette victoire en distillant de belles balles en profondeur et en écartant le jeu sur toute la largeur du terrain. Bendamou apportera le danger et Iajour écrit les premières lignes du succès.

La domination marocaine était perceptible dès les premiers échanges. Ils en voulaient tellement qu’ils n’arrivaient que difficilement à se calmer et à se concentrer sur l’objet de leur désir alors que les ‘catrachos’ jouaient plus nerveux au fur et à mesure que les lionceaux se montraient plus incisifs.

D’ailleurs, pour calmer l’ardeur des Honduriens, l’arbitre saoudien de la partie Al Ghamdi Khalil a distribué un carton rouge et quatre jaunes puis deux autres avertissements bêtes à Benzoukane et Zouchou.

L’expulsion de Nery Turcios, à la suite d’une agression sur Iajour en lui donnant un coup de pied en plein visage, ne sera pas forcément le tournant du match mais facilitera du moins la mission. Face au regroupement des Honduriens évoluant par à coup, les Marocains trouveront l’ébauche de leur salut sur une balle arrêtée admirablement tirée par le buteur de la dernière CAN, Mohcine Iajour (31è).

Succès probant

Sur le banc de touche, le coach national, qui n’arrêtait de gesticuler et d’harceler les siens à se relever, à jouer juste collectivement et sans fioritures, pousse un premier ouf de soulagement. Il savait que ses joueurs avaient le potentiel pour réaliser quelque chose dans ce tournoi mais il clamait un score sécurisant. Les lionceaux surfent sur cette vague et donnent de plus en plus de tournis à la défense pour se relancer et envoyer un signal fort aux futurs adversaires.

Le marquage serré n’endiguera pas la volonté des attaquants marocains qui continueront à pousser pour laminer une formation qui ne semble pas avoir le niveau d’une telle compétition en totalisant le triste record de douze buts encaissés en deux matches sans en avoir réussi le moindre (7-0 face à l’Espagne).

La joie sera retrouvée tout autant que la confiance avec le doublé d’Iajour (43è). Les coéquipiers de Bourkadi, au repos lors de cette après-midi ensoleillé, auraient même pu saler un peu plus la marque mais ont une nouvelle fois plongé dans leur travers du jeu individuel pour mettre plus d’ambiance dans les tribunes en dépit des rappels à l’ordre de Fathi Jamal.

Bendamou, le virevoltant, même replié au poste de latéral gauche sur consignes du coach, aura les ressources de porter non seulement le danger mais contribue à alourdir l’addition (55è) sur une tête plongeante sur un service de l’excellent Nabil El Zhar. Au tapis, les Honduriens résisteront et maintiendront la marque à trois plus par inefficacité et manque de chances des marocains que par leurs qualités défensives.

Les vagues marocaines continuent de déferler sur la défense hondurienne avec des balles sur le poteau, des ratés impensables notamment de Iajour devant la cage vide et des arrêts réflexes de Guerra. Benjelloun Abdeslam, entré en cours du jeu, assène le quatrième son de cloche (81è) avant que le plus jeune joueur sur le rectangle vert, Adil Chihi (17 ans en février dernier), ne clôture le festival des nationaux sur un but de toute beauté par une frappe sèche et limpide en demi volée (89è).

Après ce succès probant, joueurs et staff technique sont soulagés. Reste à confirmer vendredi prochain à Utrecht devant la sélection du Chili, dans le 3è et dernier match de ce groupe, décisif pour la qualification au 2è tour.

Source : MENARA

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