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La filière avicole, première victime de la grippe aviaire

Les autorités sanitaires précisent que «la consommation de viandes de volailles et œufs ne présente aucun risque pour le citoyen, même si l’infection par le virus de la grippe aviaire venait à être déclaré dans notre pays. Celui-ci meurt à 60 degrés pendant 5 minutes. Il ne peut alors être question de l’attraper en mangeant du poulet rôti».

Le Maroc n’en reste pas moins menacé par la grippe aviaire. Oui, et la menace est très sérieuse. Aucune raison de céder à la panique. Mais, l’état d’alerte est maximal et la raison est très simple. Le pays est sur un axe important de transit des oiseaux migrateurs. Cela signifie de manière réaliste que le risque est grand et que la vigilance est totale. Les zones humides, principaux axes de passage ou de transit des oiseaux migrateurs, sont sous haute surveillance. Plus de 500.000 oiseaux passent par le Maroc.

Scientifiquement, le risque de grippe aviaire existe, mais sur le terrain, aucun cas pour le moment n’a été révélé. Cela peut paraître pour le néophyte difficile à comprendre. Pourtant, c’est un virus difficile à cacher. Tout simplement, parce que ses dégâts sont incommensurables. Dès qu’il se déclare, il fait d’importants ravages. Il n’est pas discret ; en plus, le taux de mortalité des volailles est très élevé partout dans le monde. Ce qui exige des mesures sanitaires immédiates pour éviter l’effet propagation.

C’est pourquoi d’ailleurs, les mesures d’intervention et la communication sont fondamentales. Sur le terrain, c’est le pied de guerre. Les employés des eaux et forêts, la gendarmerie, les autorités locales et sanitaires, les chasseurs… sont tous mobilisés. La moindre mort d’oiseaux est signalée et analysée, les zones à risques, bien localisées, sont passées au peigne fin et les fermes sont recensées. La crainte pour le moment est bien cernée. Elle provient essentiellement des oiseaux migrateurs.

Puisque le second point d’entrée possible de la maladie, l’importation de volailles et d’oiseaux vivants, a été interdite. La période également est bien calculée. Si l’alerte est maximale aujourd’hui, ce n’est pas l’effet du hasard. C’est en raison de l’important flux migratoire de retour vers le nord durant les mois de février/mars. Vraisemblablement, le danger sera écarté dès l’arrivée du printemps avec les vagues de chaleur auxquelles le virus ne résiste pas. En attendant, la consommation de viandes blanches et dérivés (œufs), ne représente aucun danger pour la santé publique. Les autorités nationales et internationales sont catégoriques.

L’argument ne convainc pas les consommateurs et la filière avicole qui représente 3 % du PIB accuse déjà de lourdes pertes avec plus de 500 millions de dirhams depuis le début de la pandémie mondiale.

Lematin.

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