Près de 63 bidonvilles seront éradiqués d’ici 2008

Les composantes de ce projet comportent sur le recasement de 2. 613 ménages dans des lotissements entièrement équipés ou dans des zones d’aménagement progressif, ainsi que la restructuration de l’habitat de 8. 346 autres familles et le relogement de 963 ménages.

Le coup d’envoi des travaux de ce programme a été donné le 20 décembre 2005 par S.M. le Roi à la commune rurale de Benyakhlef pour la résorption du fameux bidonville Magri. Le projet est réalisé sur une superficie de 13 ha. Il consiste en l’aménagement de 660 lots de terrain de 60 m2, la construction d’une mosquée, d’un dispensaire ainsi que d’autres infrastructures de base. Au niveau de Mohammedia, le projet Souk El Had est, semble-t-il, en bonne voie. Les études architecturales sont en cours ainsi que les procédures de transfert du terrain communal, au profit du projet.

Le projet Souk El Had consiste en la construction des logements au profit de 224 ménages bidonvillois. En revanche, le projet Bradâa traîne un peu les pieds en raison d’un litige sur le foncier.

Le projet Echellal, quant à lui, est toujours au stade des travaux d’aménagement du site d’accueil. Le projet intégré concerne le recasement, le relogement des ménages qui sont sur le site. Ainsi, 1084 lots de type R + 2 sont prévus pour recaser 2.168 ménages, 79 lots de promotion en R + 3, 45 lots d’activités, 23 lots d’équipement socio-économique dont 11 réalisés et 11 projetés. 2.760 zribas à restructurer. Le coût du projet est de 225 millions de DH dont 75 millions de DH financés par le Fonds solidarité/habitat et 150 millions de DH, contribution des bénéficiaires. Mohammedia compte 63 bidonvilles où vivent 18.000 ménagers, soit 25% des ménages de la préfecture.

Outre ce phénomène, certaines communes accusent également un déficit notoire en termes d’infrastructures de base.

Eu égard à l’importance que requiert la dimension sociale dans toute opération de résorption des bidonvilles, les autorités préfectorales accordent une importance particulière aux études d’identification sociale préalables à toute intervention sur les bidonvilles.

Il s’agit d’une conviction profonde qui cherche à mettre au devant la composante sociale dans tout projet à travers l’identification des attitudes des populations, leur degré d’adhésion et l’analyse des tendances lourds qui animent les comportements sur les plans démographique, économique et social.

La réalisation de ce grand projet Programme Ville sans bidonvilles reste, toutefois, tributaire de nombreuses contraintes notamment celle du foncier. D’où la nécessité de doubler d’efforts pour l’aboutissement de ce programme. Sa réalisation contribuera à la mise à niveau de Mohammedia et centres limitrophes, à la promotion de l’emploi et à l’encouragement de nouveaux investissements des secteurs publics et privés.

Lematin.

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