Moscou accuse Kiev d’avoir volé du gaz à destination de l’Europe

L’Ukraine a démenti se livrer à tout prélèvement du gaz destiné à l’Europe. Elle a cependant menacé, par la voix de son ministre de l’énergie, d’en prélever en cas de chute des températures en-dessous de zéro, alors que les premières baisses d’approvisionnement se font sentir chez les voisins européens de l’Ukraine.

Après l’est de l’Europe, comme la Pologne ou la Roumanie, l’Allemagne ou la France sont désormais touchés. Une baisse de 25 % à 30 % des quantités de gaz russe livrées y a été constatée. La Hongrie reste le pays le plus touché, avec une baisse de 40 % de la pression du gaz naturel venant de l’Ukraine voisine.

Moscou a promis d’augmenter dès mardi soir ses livraisons de gaz à destination de l’Europe occidentale, afin de compenser les baisses enregistrées. Une promesse dans laquelle Naftogaz a vu l’aveu que Gazprom avait réduit lui-même ses livraisons avant d’accuser Kiev de les avoir volées.

L’Europe, qui voit 90 % de ses importations de gaz russe transiter par Kiev, a ainsi subi le premier contrecoup de ce conflit opposant depuis plusieurs semaines la Russie et l’Ukraine. Celle-ci a refusé la hausse des prix – de 50 à 230 dollars les mille mètres cubes – proposées par Gazprom, demandant plutôt une augmentation graduelle sur plusieurs années.

Moscou accuse l’Ukraine d’avoir causé la rupture des discussions. Des affirmations que rejette Kiev, qui reproche à la Russie de vouloir punir le gouvernement issu de la Révolution orange en quintuplant les prix du gaz.

Romandie News

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