Le président iranien réaffirme ses ambitions nucléaires

Adopter des mesures sévères comme l’imposition de sanctions ne permettra pas d’aboutir à l’objectif désiré. Nous insistons sur notre droit à la technologie nucléaire. Ils regretteront de nous créer des problèmes, a-t-il déclaré dans un sermon à l’occasion de l’Aïd al Adha, marquant la fin du pèlerinage de La Mecque.

En dépit des sévères mises en garde des Etats-Unis, de l’Union européenne et de la Russie, l’Iran a ôté mardi les scellés sur son site d’enrichissement de l’uranium à Natanz et annoncé avoir repris ses recherches sur le combustible nucléaire.

Excluant une intervention militaire, les Etats-Unis ont aussitôt estimé que le Conseil de sécurité devait être saisi de la question et la troïka européenne qui tentait depuis 2004 de convaincre l’Iran d’abandonner son programme d’enrichissement de l’uranium se réunira jeudi à Berlin pour décider comment réagir.

BLAIR N’EXCLUT RIEN

La troïka est composée de l’Allemagne, qui a évoqué un embargo commercial à l’encontre de l’Iran, de la France, dont le président Jacques Chirac a parlé de grave erreur de la part de Téhéran, et de la Grande-Bretagne, dont le Premier ministre Tony Blair a estimé nécessaire de saisir le Conseil de sécurité.

Si le secrétaire au Foreign Office Jack Straw a déclaré mardi que le bras de fer avec l’Iran devait être résolu par la diplomatie, comme les Etats-Unis l’estiment aussi, Blair a pour sa part déclaré mercredi n’exclure aucune mesure du tout.

Ni les Etats-Unis, ni l’Union européenne ni la Russie n’ont pourtant encore évoqué des sanctions internationales contre le régime de Téhéran, soupçonné de vouloir se doter de l’arme atomique, et tous entendent laisser une chance à la diplomatie.

Les Européens n’en excluent pas moins, pour l’heure, de reprendre les négociations avec Téhéran s’il persiste à reprendre ses activités nucléaires sensibles.

Rafsandjani, qui conserve une influence politique majeure en Iran, a estimé lui aussi que la confrontation n’était pas inévitable et qu’une solution diplomatique de la crise restait possible avec de la patience et de la sagesse.

De source diplomatique européenne, on indique que l’UE va solliciter une réunion du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à la fin du mois pour tenter de trouver un consensus si possible avec la Russie et la Chine sur la saisine du Conseil de sécurité.

L’express FR

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