Le président du tribunal qui juge Saddam aurait démissionné

D’après cette source, des responsables judiciaires tentent actuellement de faire changer d’avis le juge Rizgar Amin, qui vit à Souleimanieh, au Kurdistan irakien.

Ce magistrat, ajoute-t-on, hésiterait à conserver son poste à la suite des critiques formulées par des responsables chiites l’accusant de faire preuve de trop de mansuétude à l’égard du prévenu lors des audiences.

Il a remis sa démission il y a quelques jours au tribunal, qui l’a refusée. Des pourparlers sont en cours pour le persuader de renverser sa décision. Il fait l’objet de fortes pressions, l’ensemble du tribunal fait aussi l’objet de pressions politiques, a ajouté cette source.

Le juge Amin, disait-on vendredi, devait faire connaître ses intentions lors de la reprise des audiences, le 24 janvier, à Bagdad.

L’assassinat de deux avocats des sept prévenus qui comparaissent aux côtés de l’ex-président irakien ont d’ores et déjà illustré les difficultés du processus judiciaire dans un pays en proie à une instabilité proche de la guerre civile.

Un autre membre de la cour formée de cinq juges a renoncé à ses fonctions début décembre après avoir découvert des documents qui lient l’un des co-accusés de Saddam Hussein au meurtre de son frère, plusieurs années plus tôt.

Au début du procès, qui s’est ouvert le 19 octobre, seul le juge Amin apparaissait dans les retransmissions télévisés. Son visage et son allure impassible sont ainsi devenus familiers aux téléspectateurs.

Un deuxième juge a depuis été identifié.

Certains lui ont reproché d’avoir autorisé l’ex-raïs, poursuivi pour crimes contre l’humanité, et d’autres prévenus à s’exprimer longuement.

Reuters.

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