Journée mondiale de la population

La maîtrise de la croissance démographique au niveau d’un pays ou la baisse de la fécondité, au niveau des individus ne peut être spontanée. C’est le résultat stratégique élaboré par les gouvernements, mais aussi celui de l’adhésion volontaire et le libre choix des individus, hommes et femmes, lesquels ne peuvent s’exercer sans des moyens mis en œuvre aussi bien sur le plan de l’information, de sensibilisation, voire de l’éducation à la base, que celui de la prestation des politiques et des programmes en matière de population et planification familiale.

Notre pays qui a reconnu l’importance du facteur démographique dans le processus de développement s’est attelé à la tâche à partir des années 60 pour approfondir la croissance de ses réalités démographiques en inter-relation avec les différents secteurs socio-économiques et s’en servir pour mettre en place progressivement une politique nationale de population destinée à harmoniser sa croissance économique. Cette politique a donné ses fruits puisque la fécondité qui avoisinait à cette date 7 enfants par femme est estimée actuellement à 3,2 enfants par femme, soit une chute de plus de 50% en l’espace de 40 ans.

Deux phénomènes ont contribué à cette chute, le recours aux moyens contraceptifs et le fait que les femmes se marient aujourd’hui beaucoup plus tard que par le passé. En effet, en 1960 les femmes marocaines se mariaient pour la première fois en moyenne à 17 ans, alors qu’aujourd’hui elles fondent un foyer à 25 ans. Cette chute substantielle de la fécondité a fait que le taux d’accroissement de la population qui avoisinait 3% durant les années 60 est actuellement à environ 1,7%. Malgré cette chute, le Maroc reste un pays démographiquement jeune puisque près de 55% de la population a moins de 25 ans.

Si la fécondité continue de diminuer régulièrement, la population du Maroc continuera, elle, à s’accroître en raison de l’inertie accumulée par le passé et s’arrêtera d’augmenter selon les prévisions vers l’an 2060 avec un nombre d’habitants environ deux fois plus élevé que le nombre actuel : soit 50 millions d’individus. Cette variation en nombre n’est pas liée seulement aux naissances mais également aux décès. La mortalité a connu de son côté une chute importante, 147 enfants sur 1000 n’atteignaient pas leur premier anniversaire en 1960. Aujourd’hui, selon une étude réalisée l’année dernière, la mortalité infantile frappe encore 39 enfants sur 1000 avant l’âge de cinq ans.

Le taux de vaccination des enfants entre 12 et 23 mois a atteint 94% en milieu urbain et 84% en milieu rural. Enfin, l’âge de la mort survient de plus en plus tard, grâce à l’amélioration de l’alimentation et surtout des conditions sanitaires, avec la fin des grandes épidémies et l’élimination des maladies telles que le paludisme ou la tuberculose. L’espérance de vie actuellement, au Maroc est de 71 ans. Ces résultats ne sont pas le fruit d’un hasard, mais les résultats des efforts qui ont été entrepris ces dernières décennies conformément aux recommandations des plans d’action mondial, régional et national. Des mesures concrètes ont été accomplis en matière de planification familiale, de santé maternelle et infantile, de protection de l’enfance…

Ceci dit beaucoup reste à faire pour améliorer le niveau de vie de la population et son bien- être.

source:lematin

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