Accueil > Monde > Dossier/Katrina: le bilan pourrait être de 10.000 morts en Louisiane

Dossier/Katrina: le bilan pourrait être de 10.000 morts en Louisiane

Les scènes de désolation semées par le cyclone Katrina dans les régions du sud des Etats-Unis sont impressionnantes. Alors que le chaos le plus total émerge peu à peu des décombres des lieux sinistrés, l’Amérique et le monde se rendent progressivement compte de l’ampleur exceptionnelle de la catastrophe qui vient de frapper les Etats de Louisiane, du Mississippi et de l’Alabama.

Les images diffusées en boucle par les chaînes de télévision américaines – où l’on y voit surtout des victimes noires – ne sont pas sans rappeler celles du tsunami asiatique qui avait fait plus de 125.000 morts. Ce drame, affirment des observateurs, éclipsera sans doute, de par ses séquelles, celui des attentats du 11 septembre 2001. Les morts, estiment les autorités locales, se compteront par centaines, voire par milliers.

Inondée à 80%, La Nouvelle-Orléans, en état de siège, est l’endroit le plus meurtri. Le désastre humanitaire y est tel que Washington a finalement accepté les offres d’aide venues de l’étranger.

Mais ce qui choque le plus, dans le brouhaha de détresses qui s’est emparé de la ville après le cyclone, c’est le face-à-face entre des autorités, débordées, chargées de ramener un semblant d’ordre et la population livrée à elle même.

Alors que la police a reçu l’ordre de tirer et tuer les pilleurs, le Superdome de La Nouvelle-Orléans, où se sont réfugiés durant quatre jours des milliers d’habitants, a été comparé par ses occupants à un « camp de concentration » livré à la loi des gangs et de criminels.

« Les derniers jours (au Superdome) ont été un enfer absolu », raconte un Louisianais qui fustige le gouvernement pour son inefficacité. « Des gens ont été violés ici. Des gens ont été tués ici. Nous avons vu plusieurs émeutes », a notamment affirmé un policier.

La presse européenne souligne le contraste entre la puissance économique des Etats-Unis et « un tiers monde dans ses propres frontières ».

Le président George Walker Bush, embourbé en Irak, est aujourd’hui confronté à une nouvelle « guerre », interne celle-là. Et déjà les critiques fusent à l’encontre de sa gestion de cette nouvelle crise, « l’une des pires catastrophes naturelles de l’Histoire de notre Nation », selon ses propres termes.

Source : MENARA

Commentaires

Voir aussi

Le chanteur Prince est mort à 57 ans à Chanhassen

Le chanteur américain Prince, l’un des plus grands musiciens pop de sa génération, est mort …