Au moins 57 morts dans le naufrage d’un bateau au large de Bahreïn

Cinq Pakistanais, quatre Sud-Africains, trois Philippins, deux Singapouriens, un Irlandais et un Allemand ont, également, trouvé la mort dans la catastrophe, a ajouté le colonel Al-Hassan.

Sur les 57 corps retrouvés pour l’instant, 11 n’ont toujours pas été identifiés, a-t-il ajouté. Soixante-sept personnes ont survécu tandis que treize personnes sont toujours portées disparues après le naufrage du bateau, qui s’est retourné à un mile du littoral jeudi vers 21h45 (18h45 GMT, alors qu’il avait embarqué pour un dîner croisière les employés d’une compagnie bahreïnie.

Le directeur de l’Information sécuritaire, le commandant Mohammed Ben Deina, a déclaré de son côté que le bateau transportait des passagers de 16 nationalités.

«Le bateau naviguait à faible allure lorsqu’il s’est penché sur le côté, puis s’est subitement renversé de l’autre côté et a commencé à couler», a raconté un survivant, Kungumon Kuzhiyilthekkathil, un ressortissant indien employé par la société organisatrice de la soirée.

«J’étais au second étage lorsque je suis tombé soudainement à la mer. L’un des passagers m’a sauvé. Je considère que j’ai de la chance», a ajouté ce survivant, âgé de 48 ans.

Le colonel Tarek Al-Hassan avait déclaré auparavant que les forces navales américaines participaient aux opérations de secours. Des plongeurs américains ont été dépêchés sur les lieux de la catastrophe.

Bahreïn accueille la base de la Ve flotte américaine.

Le ministre de l’Intérieur, Cheikh Rached Ben Abdallah Al-Khalifa, a déclaré à la télévision bahreïnie qu’il n’y avait aucun indice laissant penser à une explosion ou un incendie à bord, et écarté l’hypothèse d’un attentat terroriste. «Il y a sûrement eu des ennuis techniques», a-t-il ajouté. La société propriétaire du bateau, Al Dana, a affirmé pour sa part que l’embarcation était «surchargée» et a accusé la compagnie l’ayant loué pour la soirée, Island Tours, d’avoir contraint le capitaine à appareiller contre son gré.

Elle a, également , mis en cause la mauvaise répartition des passagers sur le bateau.«Le bateau a une capacité de 200 passagers, mais n’est autorisé qu’à transporter 100 personnes», a expliqué Abdallah Al-Qoubaissi, employé d’Al-Dana.

«Ils l’ont surchargé. Le capitaine a refusé d’appareiller, mais ils l’ont forcé à prendre la mer», a ajouté M. Qoubaissi. Le fait que les passagers «se soient rassemblés d’un seul côté a fait chavirer le bateau, c’est ce que le capitaine et ses assistants, qui ont survécu, ont dit», a-t-il poursuivi. Le bateau de deux étages était une embarcation traditionnelle en bois appelée «Banoush» utilisée pour des croisières. Un rescapé bahreïni âgé de 58 ans a expliqué avoir sauté du bateau lorsqu’il a constaté qu’il commençait à pencher.

«J’ai sauté du bateau et j’ai nagé. C’est comme ça que j’ai eu la vie sauve», a-t-il raconté, enveloppé dans une couverture. Des hélicoptères ont survolé le site de la tragédie, survenue près du pont Cheikh Khalifa Ben Salman, qui relie la capitale Manama à l’île d’Al-Mouharraq, à la recherche de corps et de rescapés.

Des corps ont été ramenés à bord de vedettes vers le port, où ils étaient aussitôt enveloppés dans des draps blancs et transportés sur des civières tandis que des rescapés enveloppés dans des couvertures, les traits hagards, étaient réconfortés dans une salle d’accueil.

Lematin.

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