Assassinat de Rafic Hariri : l’Onu accuse la Syrie et Lahoud

[img align=right]http://www.lematin.ma/journal/photos/20051022-b-Hariri-Lahoud.jpg[/img] Il pointe du doigt la responsabilité du cercle rapproché de Bachar Assad et de ses alliés au Liban dans l’attentat qui a coûté la vie à Hariri, devenu peu auparavant un opposant à la tutelle de Damas sur le pays du Cèdre.

Les Etats-Unis et la France, dont les pressions au sein de l’Onu ont débouché sur le départ des forces syriennes du Liban au printemps, n’ont pas encore réagi officiellement au rapport de Mehlis. Ils pourraient cependant soumettre le 25 octobre une résolution au Conseil de sécurité afin d’imposer des sanctions économiques à la Syrie, prévient-on de sources diplomatiques.

Dans leur rapport, les enquêteurs font état de «preuves concordantes» sur la responsabilité de dirigeants syriens et libanais dans la mort de Hariri. Selon eux, la décision de tuer Hariri n’a pas pu être prise «sans l’approbation des hauts responsables des services de sécurité syriens» et elle n’a pas pu être exécutée sans la complicité des services libanais.

Les noms du beau-frère d’Assad, le puissant général Assef Chaoukat, et de Maher Assad, frère du président, figuraient même dans une première version du rapport consultée par Reuters.

L’enquête n’est pas encore définitivement bouclée et le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, a prolongé jusqu’au 15 décembre la mission de Mehlis.

Le ministre syrien de l’Information a rapidement qualifié ce rapport de « déclaration politique contre la Syrie», éloignée de la vérité. Mahdi Dakhl-Allah a en outre prévenu que ces mises en cause contribueraient à accroître la tension dans la région.

Egalement soupçonné, le Président libanais Emile Lahoud a lui aussi contesté les affirmations des enquêteurs de l’Onu. D’après ces derniers, Lahoud aurait reçu un appel téléphonique d’un suspect quelques minutes seulement avant l’assassinat de Hariri.

Outre les dirigeants syriens et libanais, le rapport de l’Onu évoque aussi l’implication d’Ahmed Jibril, chef du Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général, organisation basée à Damas.

source:lematin.ma

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