Arme nucléaire: l’Iran dénonce les récents propos de Jacques Chirac.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Hamid Reza Asefi a estimé que la mise en garde lancée jeudi par le chef d’Etat français reflétait les intentions réelles des puissances nucléaires, selon l’agence officielle IRNA.

Le président français a dévoilé les intentions secrètes des puissances nucléaires en utilisant ce levier (armes nucléaires) pour déterminer les jeux politiques, a déclaré M. Asefi, cité par IRNA.

Pour le porte-parole, la fin de la pauvreté dans le monde et l’arrêt des discriminations dans les relations internationales représenteraient un meilleur moyen d’anéantir le terrorisme.

Chirac ferait mieux de presser les dirigeants occidentaux afin qu’ils avancent sur la voie consistant à s’attaquer aux racines de la discrimination, de la pauvreté et de l’injustice dans diverses parties du monde, a souligné M. Asefi au sujet de la menace nucléaire.

De son côté, la télévision publique iranienne a déclaré samedi que Jacques Chirac avait négligé les règlements internationaux concernant le désarmement nucléaire.

Les (menaces de Chirac) montrent que les appels lancés par des puissances nucléaires pour le désarmement ne sont rien de plus qu’une affirmation et que les traités internationaux sont utilisés comme un instrument pour exercer des pressions sur d’autres pays, a-t-elle ajouté.

S’adressant jeudi aux agresseurs potentiels -jamais cités- de la France, Jacques Chirac a voulu ne pas laisser planer le doute sur notre volonté et notre capacité à mettre en oeuvre nos armes nucléaires en cas de menace contre nos intérêts vitaux.

Ainsi, la France est en mesure d’infliger des dommages de toute nature à une puissance majeure qui voudrait s’en prendre à des intérêts que nous jugerions vitaux, a-t-il dit lors d’une visite à l’Ile-Longue, près de Brest (Finistère). Et pour la première fois, le président français a mis en garde les dirigeants d’Etats qui auraient recours à des moyens terroristes.

La dissuasion nucléaire (…) n’est pas destinée à dissuader des terroristes fanatiques, appartenant à des organisations comme Al-Qaïda par exemple. Mais les dirigeants d’Etats qui auraient recours à des moyens terroristes contre nous et ceux qui envisageraient d’utiliser (…) des armes de destruction massive, doivent comprendre qu’ils s’exposeraient à une réponse ferme et adaptée de notre part.

AP

Commentaires