Al-Qaïda en Irak confirme la mort de Zarkaoui

«Nous proclamons le martyre de notre moudjahid, le cheikh Abou Moussâab Zarkaoui en Irak (…) et nous soulignons qu’il est un honneur pour notre nation», déclare un communiqué signé de l’adjoint du Jordanien, Abou Abderrahman Al-Iraki.

«Nous disons à notre prince, le cheikh Oussama Ben Laden : vos soldats d’Al- Qaïda en Irak poursuivront le même chemin que vous aviez tracé à Abou Moussaâb Zarkaoui», ajoute Abou Abdehrrahmane Al-Iraki (l’Irakien). La mort de Zarkaoui a été qualifiée à Washington comme un épisode marquant sur les plans «opérationnel» et «symbolique».

George Bush a été informé dès mercredi en début de soirée de la possibilité que le chef d’Al-Qaïda en Irak ait été tué mais la confirmation est venue à 21 heures locales. Le Jordanien, dont Washington avait mis la tête à prix de 25 millions de dollars, était un acteur clé directement responsable des meurtres les plus horribles commis en Irak.

La mort de Zarkaoui, qui était âgé d’une trentaine d’années, est l’un des plus spectaculaires succès des forces américaines depuis la capture de l’ancien président Saddam Hussein, en décembre 2003. Les forces américaines ont longtemps bombardé en vain ses repaires présumés et l’insuccès des milliers de soldats voués à sa traque, malgré la forte récompense offerte pour sa capture, ont contribué au mythe d’invincibilité qui l’auréolait.

Il y a un an, on annonçait qu’il avait été grièvement blessé et les rumeurs étaient allées bon train sur sa succession, mais ses partisans avaient prédit que ce revers relatif ne ferait que renforcer la détermination des kamikazes et susciter de nouvelles vocations. Ce fut le cas. Ben Laden avait désigné le Jordanien comme son bras droit en Irak après qu’il lui eut prêté allégeance en octobre 2004. Ben Laden l’avait présenté comme le «prince d’Al-Qaïda en Irak».

Son mouvement a notamment revendiqué les attentats contre les locaux des Nations unies à Bagdad en août 2003, contre un lieu saint chiite de Nadjaf et contre le chef du défunt Conseil intérimaire de gouvernement, Izzedine Salim, tué dans l’explosion d’une voiture piégée.

La CIA pense que c’est Zarkaoui lui-même qui a lu le texte accompagnant les images de la décapitation de l’otage américain Eugene Armstrong. La CIA affirme qu’il aurait tranché de sa propre main la tête de l’otage.

«Vous êtes désormais face à des gens qui aiment la mort tout comme vous aimez la vie», avait déclaré le Jordanien à l’adresse du Président américain George Bush, ajoutant : «Couper la tête des criminels infidèles, c’est appliquer les commandements de notre Dieu».

Lematin.ma

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