40.000 ans de prison seront requis contre les inculpés dans les attentas de Madr

Le ministre public considère, en outre, que les auteurs matériels des attentats sont Mohamed Afallah, tué dans un attentat en Irak, et les trois inculpés Jamal Zougam, Andemajid Bouchar et Basel Ghalyoun.

Le parquet va requérir contre chacune de ces six personnes en prison et contre l’espagnol Jose Emilio Suarez Trashorras, qui a fourni les explosifs aux auteurs du massacre, trente ans de prison pour chacune des 191 victimes mortelles des attaques et 18 ans de prison pour chacun des 1.820 blessés, précise le quotidien.

Il considère aussi comme auteurs matériels du drame Daoud Ouhnane, en fuite actuellement, ainsi que les sept personnes qui se sont suicidées, début avril 2004, dans un appartement de Leganes, ajoute ‘El pais’.

En dépit des peines qui seront requises, aucune des personnes ne restera en prison, en cas de condamnation, plus de 40 ans, le maximum admis par la législation espagnole.

Les 22 autres personnes inculpées dans cette affaire font face à des peines de 4 à 30 ans de prison.

A propos du procédé utilisé pour perpétrer les attentats, le procureur indique que l’utilisation de téléphones portables pour activer les bombes est une technique apprise dans les camps d’entraînement de l’organisation Al Qaida, en Afrghanistan.

Le célèbre magistrat espagnol, Juan Del Olmo, avait inculpé en avril dernier, 29 des 116 personnes accusées de participation dans ces attaques terroristes.

Le parquet a aussi corroboré les conclusions du juge del Olmo sur l’absence de lien entre les auteurs de ces attaques et l’organisation séparatistes basque ETA.

Le 11 Mars 2004 à 7h37 et 7h39, des terroristes ont fait exploser dix bombes dans quatre trains en provenance de la banlieue de Madrid. Ils auraient déposé des sacs à dos emplis de Goma2 dans les wagons avant de descendre des trains.

Trois des quatre trains ont explosé à Atocha, la plus grande station ferroviaire en Espagne, deux bombes ont explosé dans la station de El Pozo et une bombe a sauté dans la station de Santa Eugenia.

Ces attentats s’étaient produits à moins de 72 heures des élections législatives, remportées par surprise par le Parti Socialiste, ce qui a été considéré comme un vote sanction contre le Parti Populaire, dont les dirigeants alors au pouvoir voulaient, coûte que coûte, imputer ces attaques à ETA.

MAP

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