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Un repris de justice viole une mineure

D’abord, ce n’est pas la première fois qu’elle se rend seule à la capitale économique. C’est la énième fois. Elle y vient souvent pour passer quelques jours avec sa grand-mère au quartier Moulay Rachid.

Quand le grand taxi a démarré, un jeune homme qui s’asseyait à ses côtés, tend sa main et la touche. «Excuse-moi», lui a-t-il lancé avec un sourire. Elle s’est contentée de hocher la tête sans parler. De coutume, elle ne bavarde pas et garde le plus souvent le silence. Le jeune homme a continué à lui parler en lui expliquant que parfois les passagères s’énervent si un jeune les touche par inadvertance. Aïcha ne lui a pas répondu. Et pourtant, le jeune a continué à causer. Aïcha continue à l’ignorer ainsi que pour les autres passagers.

Personne ne lui a dit quoi que ce soit. Au contraire, ils ont échangé les regards comme s’ils s’interrogent sur ce jeune homme qui bavarde trop et qui semble avoir harcelé Aïcha. Le grand taxi roulait et le jeune homme n’arrêtait pas de parler. Pourquoi bavarde-t-il trop ? Le jeune homme était dans un état d’ivresse. Il semble qu’il n’a pas trop bu, mais l’odeur qui émane de sa bouche le prouve. Aïcha l’a-t-elle su ? Personne ne sait au juste, surtout qu’elle a gardé le silence durant tout le trajet avant d’arriver à Casablanca.

«Arrête-toi SVP », demande la fille au chauffeur du grand taxi quand il est arrivé à hauteur du boulevard Al Harti. Le grand taxi s’est arrêté et Aïcha est descendue. Le chauffeur du taxi s’apprêtait ensuite à redémarrer. A ce moment-là, le jeune homme lui demande de s’arrêter et descend. Il a lancé un regard tout au long du boulevard. Il a aperçu la fille qui marchait toute seule à pied. Il se précipite vers elle. «Pourquoi marches-tu rapidement ?», lui a-t-il demandé avec un grand sourire aux lèvre. La jeune fille ne lui a pas répondu, mais elle a souri. Un sourire qui l’a encouragé à rester à ses côtés comme son ombre. «Je m’appelle Abderrahim», se présente-t-il.
Ce jeune homme de trente-trois ans et célibataire est un repris de justice, demeurant à Berrechid.

Aïcha a continué à marcher sans répondre. Mais Abderrahim ne l’a pas quittée. Il a continué à marcher à ses côtés avant de lui demander sa destination. «Quartier Moulay Rachid», répond-t-elle. Il lui a exprimé sa joie d’avoir accepté en fin de lui dire ces trois mots. «Moi aussi je vais au quartier Moulay Rachid», a-t-il ajouté. Et il lui a proposé de l’accompagner à bord d’un petit taxi. Sans trop penser, elle a accepté.

Seulement, Abderrahim a changé la direction. Il a demandé au chauffeur du petit taxi d’aller au «Koréa». Pourquoi ? La fille mineure ne savait même pas où se trouve le Koréa. C’est pourquoi elle n’a pas demandé une explication. En y arrivant, ils sont descendus du petit taxi. «Nous serons au quartier Moulay Rachid dans quelques secondes», lui a-t-il expliqué quand elle lui a demandé des explications. Et il l’a conduite sous la menace d’un couteau vers un terrain vague situé derrière Marjane de la route de Médiouna. Là, il est devenu un monstre sans pitié. Il l’a obligée sous la menace de l’arme blanche de se plier pour la sodomiser. Elle ne pouvait pas demander secours.

Un moment plus tard, des passants les ont remarqués. Sans attendre, ils sont accourus vers Abderrahim qui violait Aïcha. Ils l’ont immobilisé avant d’alerter un agent de circulation, qui de son côté a téléphoné aux éléments du 7ème arrondissement de police de Mers Sultan-El Fida, à Casablanca. Après quoi, il a été traduit en justice devant Cour d’appel de Casablanca, pour séquestration et viol d’une mineure.

Par : Abderrafii ALOUMLIKI
Aujourdhui.ma

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