Semaine nationale contre la vie chère

L’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) monte au créneau pour protester, de nouveau, contre la série des hausses qui ont marqué, dernièrement, les prix de plusieurs denrées de base et services vitaux. Réuni en session ordinaire, le dimanche 24 septembre, avec à l’ordre du jour l’étude d’un plan d’action contre le renchérissement du coût de la vie, le bureau central de l’association a décidé, à l’issue de cette rencontre, de durcir le ton. Ainsi, a-t-il décidé d’organiser une semaine nationale d’action contre la cherté du coût de la vie. «Nous avons déjà réagi à cette série de hausses des prix des matières premières par l’organisation de plusieurs sit-in dans différentes villes. Cependant, le gouvernement n’a pas donné de suite favorable à nos revendications concernant le gel du processus de la hausse des prix et l’amélioration des revenus des citoyens. A ce sujet, nous avons demandé l’augmentation des salaires et la baisse de la charge fiscale. Face à l’indifférence du gouvernement à l’égard de nos revendications légitimes, nous avons décidé de poursuivre notre lutte pour les droits économiques et sociaux des citoyens», indique Abdelhamid Amine, président de l’AMDH.

Les militants de cette association prévoient de se mobiliser pour la réussite de cette semaine d’action de lutte contre la cherté de la vie qui aura lieu du 2 au 8 octobre prochain. Les 68 sections que compte l’association à travers le territoire national seront mises à contribution pour cette cause. Au programme de cette semaine d’action, figure l’organisation de sit-in à travers les différents villes du Royaume, d’une marche nationale et de conférences de sensibilisation. L’AMDH ne souhaite pas faire cavalier seul. «Nous avons l’intention d’inviter les syndicats, les partis politiques et les organisations oeuvrant dans le domaine des droits de l’Homme, à rejoindre notre mouvement de protestation pour faire pression sur le gouvernement. La situation est urgente. Les doléances des citoyens doivent être prise en considération et le gouvernement de Jettou doit prendre les mesures qui s’imposent pour protéger le pouvoir d’achat des citoyens», ajoute M. Abdelhamid, qui a tenu à souligner que l’action de son association est essentiellement tournée vers la sensibilisation des pouvoirs publics et de la société civile. «Les syndicats et les partis politiques doivent également assumer leurs responsabilités et s’acquitter de leur tâche», dit-il. Depuis quelques semaines, des hausses de prix ont touché plusieurs denrées et services vitaux comme le sucre, les carburants, les tarifs des trains, l’eau et l’électricité. En guise de protestation, plusieurs partis politiques, syndicats et associations dont l’AMDH, le CMDH (Centre marocain des droits de l’Homme), l’UMT (Union marocaine du travail), le PSU (Parti socialiste unifié), le PADS (Parti de l’avant-garde socialiste et démocratique) et Annahj Addimocrati, ont observé jeudi dernier un sit-in devant le Parlement.

Khadija Skalli

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