Régions : la nouvelle approche voit le jour

Pour le Souverain, malgré les étapes franchies jusque-là par le Maroc en la matière, le système décentralisé restera incomplet et inadéquat s’il n’est pas accompagné et conforté par la réforme du système des Régions, la construction de pôles régionaux homogènes, et l’adoption de la gestion déconcentrée des affaires locales.

Dans ce discours, Sa Majesté le Roi a donné ses directives au gouvernement pour l’adoption, dans les plus brefs délais, d’une conception stratégique d’un système déconcentré basé sur une approche territoriale.

Cette approche territoriale sera accompagnée d’un transfert des pouvoirs centraux à l’administration locale. Ce transfert devra, en même temps, élargir les prérogatives des walis et gouverneurs en matière d’application de la politique gouvernementale aux niveaux des collectivités locales. «Ce système implique le transfert de la responsabilité de la mise en œuvre, à l’échelle locale et régionale, de la politique générale du gouvernement, aux walis et aux gouverneurs, en tant que représentants de l’Etat au niveau territorial.», affirme le Souverain qui insiste, au sujet de ces commis de l’Etat, sur la qualité d’ «interlocuteurs qualifiés, pour soutenir l’action des élus et l’effort des opérateurs économiques locaux. Toujours à propos de la régionalisation, Sa Majesté le Roi Mohammed VI se dit convaincu par les diverses potentialités que recèle chaque région du Maroc et notamment des élites qualifiées et aptes à assurer une bonne gestion de ses affaires, selon les règles de gouvernance moderne».

Pour faire aboutir cette feuille royale, le Souverain appelle à un véritable partenariat entre tous les intervenants : Etat, collectivités locales, secteur privé et société civile, et ce pour constituer une force de proposition capable de mener à bien ce nouveau chantier du Maroc.

Le Souverain a également appelé à l’instauration d’un équilibre entre des zones urbaines en pleine expansion et des zones rurales demandeuses de plus d’infrastructures et de services.

«Ce que nous visons, en définitive, ce n’est pas uniquement d’avoir des villes sans bidonvilles, ni d’y substituer des blocs de béton sans âme, réfractaires à toute sociabilité. Nous entendons, plutôt, ériger nos cités en espaces propices à la vie en bonne intelligence, dans la convivialité et la dignité, et en faire des pôles d’investissement et de production, et des agglomérations attachées à leur spécificité et à l’originalité de leur cachet.», ajoute le Souverain qui appelle, pour la mise en place de tout ce processus, à privilégier l’intérêt général. Les travaux de cette Rencontre nationale des collectivités locales prennent fin aujourd’hui. C’est notamment l’occasion de réfléchir aux nécessaires réajustements à apporter à la Charte communale de 2002 et surtout en ce qui concerne le système de l’unité des villes.

Mohamed Boudarham

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