Prochaine conférence à Casablanca sur les collectivités locales

Celle-ci avait appelé à dynamiser les projets programmés dans le cadre de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) et à œuvrer pour une coopération intercommunale et encourager l’échange d’expériences entre les différentes collectivités locales du Royaume.

Lors de son deuxième congrès organisé en mai dernier à Rabat, l’ANCL avait recommandé d’appuyer la diplomatie locale et de privilégier la formation des élus, fonctionnaires et agents des collectivités locales. En effet, pour que les élus et les employés des collectivités locales puissent être à la hauteur des aspirations, leur formation est fondamentale.

C’est pour cette raison que le ministère de l’Intérieur organise des séminaires et des journées d’étude dans les domaines de la gestion financière et comptable, les marchés publics, l’urbanisme, l’état civil…

Le ministère est en train d’élaborer un plan directionnel national et des plans régionaux de formation pour couvrir la totalité du territoire national dans ce domaine. Ainsi, plusieurs chantiers visant la modernisation de ses moyens d’intervention et l’augmentation des capacités des services centraux et territoriaux en utilisant les nouvelles technologies et en simplifiant les procédures, sont dorénavant ouverts.

Pour Chakib Benmoussa, ministre de l’Intérieur, les collectivités locales sont un acteur fondamental dans la formulation des contenus de l’INDH, que ce soit au niveau des commissions locales ou dans la participation dans le financement des projets à raison de 20 % du budget relatif à la période 2006/2010 ou dans la réalisation des partenariats en vue de l’exécution de plusieurs projets.

Afin de mener à bien les initiatives des collectivités locales en la matière, le ministère de l’Intérieur apporte un soutien technique en élaborant des études et des cahiers de charges, et d’autre part un soutien financier aux budgets des collectivités depuis 2003. Inutile de rappeler que l’autonomie financière des collectivités locales a été introduite au Maroc par la Charte de 1976.

Premier bailleur de fonds au secteur communal au Maroc, le FEC est un établissement public chargé de concourir au développement des collectivités locale, en particulier en leur accordant des prêts pour financer leurs projets. Les recettes des collectivités locales sont constituées en moyenne à raison de 25% en ressources propres.

Les concours financiers de l’Etat ont, certes, connu une progression considérable. Les subventions ont une importance vitale dans la gestion financière des collectivités locales. Elles sont réparties suivant les critères d’opportunité et de priorités.

Notons au passage que le congrès de Rabat, organisé sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, a connu la participation de plusieurs ministres, présidents de conseils des grandes villes, de communes urbaines et rurales, des présidents de conseils des régions, des conseils préfectoraux et provinciaux ainsi que des acteurs politiques et des représentants de la société civile, en plus d’un nombre de chercheurs et de représentants d’organisations internationales partenaires.

Ces derniers seront également présents au Forum international des Collectivités locales de Casablanca qui s’articulera autour du Salon de l’équipement et des services liés aux collectivités locales et de la conférence internationale sur le développement des villes.

Il sera également une occasion pour les responsables locaux de s’imprégner des expériences menées dans d’autres pays, à travers un cycle de conférences qui leur seront destinées. Il se donne comme objectifs de «s’informer sur les techniques et les innovations, identifier les meilleures pratiques et solutions et trouver les fournisseurs fiables et compétitifs». Trois pôles d’activité marqueront aussi cette rencontre, à savoir les services au profit du citoyen, l’aménagement des espaces publics et la gestion des équipements publics.

El Mahjoub Rouane

LE MATIN

Commentaires