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Nouvelles radios et télévisions dans le paysage audiovisuel

Cette dernière réunion, qui s’est tenue en ce début de semaine au siège de la HACA (Haute autorité de la communication audiovisuelle), devait mettre la touche finale à la décision d’autorisation des licences avant son annonce solennelle. Une décision en vertu de laquelle les nouvelles chaînes privées de télévision et de radio se mettront sur les ondes.

La consigne est à la réserve. Les informations ayant circulé ces derniers jours sur les heureux élus du CSCA (Conseil supérieur de la communication audiovisuelle) ne seraient que spéculations. Les responsables et cadres de la HACA ont ainsi promptement réagi aux nouvelles faisant état de l’accord final donné à 3 chaînes de télévisions et 11 radios.

Des nouvelles que rien ne pourrait, toutefois, confirmer ou infirmer à l’instant précis. La seule information qui revenait avec insistance est la viabilité du dossier de Medisat. La chaîne de télévision franco-marocaine devant s’adosser sur des capitaux économiques puissant et profiter de l’expérience qui a fait ses preuves au Maroc et au Maghreb de radio Médi1

Au total 35 projets, dont 4 chaînes de télévisions et 31 radios retenues sur un ensemble initial d’une soixantaine de demandes de licences d’émettre, ont été déposés auprès de la haute autorité. La HACA avait précisément reçu, selon les premières informations communiquées depuis l’ouverture des candidatures, des demandes pour la création de deux chaînes de télévision nationales, deux chaînes régionales et trois chaînes satellitaires, dont deux généralistes, neuf radios nationales, 42 régionales et cinq locales, avec une dominance des radios musicales et de divertissement.

La course était alors ouverte et la HACA se devait d’examiner en premier lieu la conformité des nouveaux projets avec les dispositions réglementaires et de considérer leur viabilité technique. Un travail de titan a suivi, ce qui a valu aux membres du Conseil supérieur de la communication audiovisuelle des journées et nuits entières de mobilisation pour départager des projets, en particulier dans le domaine de la radio, qui présentaient beaucoup de similitudes.

La tâche n’était pas aisée du fait de sa nature à la fois délicate et complexe. Le fait est inédit et tout était à construire. Le dispositif de réglementation, les cahiers de charges et les détails techniques pour l’instruction des dossiers. Des indiscrétions au sein de la HACA font savoir que les candidats n’étaient pas tous d’un même niveau et surtout que, dans le lot des demandeurs des licences, il y avait beaucoup de néophytes. La HACA a souvent joué le rôle de régulateur, de l’examinateur des dossiers, mais également parfois de conseiller et d’accompagnateur.

La haute autorité se veut, toutefois, intransigeante sur le respect de la réglementation mise en œuvre dans le domaine. Les cahiers de charges, imposés aux prétendants à l’émission, doivent ainsi respecter, entre autres, les droits du public et contribuer au développement de la production audiovisuelle nationale, en prévoyant particulièrement l’investissement annuel au moins de 6 % du chiffre d’affaires dans la production, la coproduction et l’achat d’œuvres audiovisuelles marocaines. Ce sont les premières exigences soulignées par le CSCA dans le but de préserver l’identité et la production nationales.

La mission principale de la HACA -dont la création remonte au mois d’août 2002- n’est-elle pas de « veiller à la mise en œuvre de la double liberté de communication et d’entreprise audiovisuelle, dans le respect des valeurs civilisationnelles marocaines et des principes de pluralisme, de diversité, de l’honnêteté et de l’objectivité de l’information » ? Une mission que ses responsables disent parfaitement respecter. La preuve nous viendra des premières licences accordées et de la nature des projets autorisés.

Khadija Ridouane | LE MATIN

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