Négociations pour un nouvel accord de pêche entre Rabat et l’Union européenne

[img align=right]http://www.lematin.ma/journal/photos/26072005-B-Peche.jpg[/img] Les négociations interviennent dans un «contexte différent» de celui d’il y a quatre ans et devraient privilégier le partenariat Maroc-UE pour le développement de la filière de pêche marocaine, le financement du plan marocain de restructuration de la pêche artisanale et la recherche scientifique, a expliqué, de son côté, César Deben Alfonso, responsable à la direction pêche de la Commission européenne, qui conduit les négociations du côté européen.

L’Exécutif européen avait indiqué dernièrement penser à un accord d’un nouveau genre qui prendrait en compte l’état des stocks halieutiques, les changements intervenus au niveau de la flotte européenne ainsi que la nécessaire aide à la restructuration du secteur au Maroc.

Les négociations débuteront après six mois de concertations techniques entre le Maroc et l’Exécutif européen et des contacts ininterrompus depuis 2003, a ajouté M. Deben.

L’ancien accord de pêche UE/Maroc, négocié à partir de 1991, précise-t-on, a été signé en octobre 1995 et a expiré le 30 novembre 1999. Il autorisait la présence de 600 bateaux de pêche dans les eaux territoriales marocaines, essentiellement espagnols, en échange du versement de 125 millions d’euros par an au gouvernement marocain. Le secteur de la pêche au Maroc à l’époque employait quelque 400.000 personnes et représentait environ 15% des exportations du pays avec une production voisine de 800.000 tonnes par an. En Espagne, l’accord de pêche UE/Maroc faisait vivre quelque 25.000 personnes.

Depuis l’échec du renouvellement de cet accord de pêche beaucoup de choses ont changé aussi bien en Europe qu’au Maroc: les flottes de pêche ont évolué des deux côtés, les ressources halieutiques ont diminué de manière drastique le long des côtes marocaines et la réforme de la politique commune de la pêche a déjà laissé des traces.

Des paiements compensatoires ont été accordés par l’UE et par certains Etats membres (essentiellement l’Espagne et le Portugal) aux armateurs et pêcheurs concernés par le non renouvellement de l’accord avec le Maroc.

Certains pêcheurs communautaires ont pu trouver des possibilités de pêche de substitution dans d’autres pays tiers alors que d’autres ont été obligés de trouver des emplois de substitution notamment dans l’aquaculture, le tourisme ou le secteur des services. Quant aux bateaux de pêche qui n’ont pas pu être réutilisés, ils ont tout simplement été démolis.

source:lematin

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