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Les rêves contés à la Kasbah des Oudayas

entre autres le Wali de Rabat-Salé, des gouverneurs, des ministres, des artistes… tous étaient là pour souhaiter la bienvenue à ce Festival qui vient d’atterrir à Rabat après son escapade de 4 années à Agadir.

“ Je suis très contente pour cette édition à laquelle je ne m’attendais pas à autant d’accueil et d’assistance. Mon grand souhait est que ce même Festival puisse parcourir tout le Maroc, pas uniquement quelques villes ”, a souligné Mme Najima Thay Thay Rhozali, Présidente du Festival.

Ayant pris comme slogan pour cette année : la diversité culturelle marocaine est une valeur ajoutée pour le renforcement de la citoyenneté”, l’Association Conte’Act pour l’éducation et la culture, initiatrice du Festival, œuvre depuis sa création à Agadir pour réhabiliter le conte et l’introduire massivement comme outil d’éducation dans les milieux scolaires et centres de protection de l’enfance, de distraction dans les hôpitaux ou espaces de spectacles, dans les maisons de repos ou les établissements carcéraux et enfin comme moyen de renouer le contact entre les générations.

Les organisateurs n’ont lésiné aucun effort pour transformer la soirée toute entière en un conte bien magique, depuis la présentation très originale faite en arabe, français et amazighe jusqu’à la fin du panorama de contes, présentés aux spectateurs, par des conteurs de renom venant de sept régions du Maroc.

Le tout coordonné par le grand artiste et comédien, Hassan Al Joundi qui constitue un plus pour cet événement grâce à son talent et son savoir-faire. “ J’ai l’honneur de jouer, dans ce Festival, le rôle de coordonnateur entre les différents conteurs pour créer une certaine harmonie dans chacune des présentations en ajoutant des textes de passage de conte en conte dans le but de donner à la soirée un fil conducteur homogène avec un début et une fin ”, a précisé M.Hassan Al Joundi qui jouera ce rôle uniquement dans les espaces fermés des sept régions de Rabat prévues dans le Festival, à savoir Salé, Sala Jadida, Témara, Khémisset, Tiflet, Oulmès et Romani. “ Pour moi, le plus important dans ce festival est le rôle qu’il joue, et dont nous avons besoin, pour raviver notre mémoire, car aucune Nation ne peut vivre sans mémoire patrimoniale, sachant que le conte fait partie de notre patrimoine et constitue une facette de l’éducation avec laquelle nous avons grandi à l’intérieur de nos foyers à travers nos parents et nos grands-parents ou à l’extérieur par le biais des “halqate” populaires”, a souligné Al Joundi.

Et donc, du 12 au 18 Ramadan (du 16 au 22 octobre), le public de la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaêr aura l’occasion de déguster, pendant 7 jours et 7 nuits, des contes marqués par des “ halqate ” dans les jardins des Oudayas et les différentes places prévues pour la circonstance, où des conteurs populaires et des comédiens connus à l’échelle nationale raconteront des contes inédits, ainsi que d’autres figurant dans le grand répertoire des contes marocains.

En outre, et afin de sensibiliser les enfants à la richesse de leur patrimoine et les inciter à adopter les valeurs qu’il véhicule, le Festival a, également, prévu des ateliers de formation pour jeunes dans le but de les pousser à concevoir eux-mêmes leurs propres contes imaginaires qui seront présentés le jour de la cérémonie de clôture à Mégamol, le 22 octobre à 21 heures, avec des Prix à la clé pour les meilleurs. Des cafés-contes pour adultes font aussi partie du programme pour donner la chance à tous ceux qui ont du talent dans ce domaine à émerger et peut-être leur ouvrir les portes de la réussite.

A signaler que les après-midi et les soirées du programme de cette édition réuniront des conteurs amateurs de la parole, des conteurs professionnels et des comédiens de grande notoriété, piliers du théâtre et du cinéma marocain qui offriront, aux amateurs de ce genre théâtral, des contes et des récits des différentes régions du Maroc, riches en couleurs et en sensations, montrant, ainsi aux spectateurs la richesse de notre mémoire collective et sensibilisant contre les dangers auxquels ils s’exposent, chaque jour, par l’intermédiaire des médias audiovisuels.

Avec nos contes, nous aurons droit à un monde merveilleux qui nous appartient, nous captive avec ses moments extraordinaires et captivants pleins d’émotions et de découvertes.

Comme par magie

Malgré sa fictivité avouée, le conte s’inscrit dans une communauté: il est marqué par les valeurs et les codes qui la caractérisent. Il est issu de la tradition populaire: plusieurs de ses éléments appartiennent à la mémoire collective (on a longtemps dit que le conte était fait par et pour le peuple, et le fait que les contes soient identifiés à des auteurs précis est relativement récent; longtemps le conte a été anonyme, il appartenait en quelque sorte à tous).

C’est ce qui explique que le conte comporte souvent un aspect moral, voire didactique: le conte s’adresse aux membres de la communauté et cherche à édifier (pas seulement les enfants). Il y a des contes qui relèvent de la fonction étiologique: ils expliquent les merveilles et les horreurs du monde aux auditeurs (c’était le cas plus encore dans le mythe).

Les fonctions didactiques ne prennent jamais le pas sur la fonction ludique: on écrit et on dit un conte pour divertir, pour amuser. Les personnages pittoresques ou grotesques, les lieux imaginaires ou idéalisés, les épreuves du héros, tout dans le conte vise à permettre au lecteur ou à l’auditeur de s’évader du quotidien banal (c’est pourquoi on a souvent parlé de la magie du conte).

source:lematin

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