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Le Maroc «ouvert à un compromis» sur la question du Sahara

D’emblée, T.F. Fihri a affirmé que le Maroc est ouvert à une solution de compromis de la question du Sahara marocain accordant une autonomie aux provinces du Sud dans le cadre du respect total de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale. La confiance du responsable marocain s’explique par sa conviction que l’Italie jouera un rôle prépondérant au sein du Conseil de sécurité à partir du mois de janvier prochain. Notons au passage que le mandat de la Minurso a été prorogé jusqu’en avril 2007 et que tenant compte de cette nouvelle donne, le Maroc a démontré qu’il avait des alliés et des pays amis au sein de l’Onu.

D’ailleurs, le responsable marocain n’a pas manqué de mettre l’accent sur l’esprit même de l’option marocaine, caractérisée par une large consultation initiée par S.M. le Roi Mohammed VI. Celle-ci a été menée à la base au niveau de la classe politique nationale et à celui des populations dans le cadre de l’action du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (Corcas).

T.F. Fihri a précisé par ailleurs que ces consultations revêtent une grande importance, du fait qu’elles permettent aux partis politiques et aux habitants des provinces du Sud de s’exprimer sur le projet d’autonomie, prochainement soumis au Souverain. N’oublions pas aussi que plus d’une vingtaine de délégations ont été envoyées par S.M. le Roi Mohammed VI dans les pays membres du Conseil de sécurité et d’autres Etats qui n’avaient pas une idée précise de l’option marocaine pour ses provinces du Sud.

Dans cette même perspective, le sommet sino-africain a permis au Premier ministre Driss Jettou, représentant spécial du Maroc, de rencontrer plusieurs chefs d’Etat africains et Premiers ministres. Ces contacts, d’une importance capitale, ont été une opportunité pour consolider les relations bilatérales, envisager un meilleur rapport Sud-Sud et surtout exposer le projet marocain d’autonomie.

Résultat, ce dernier a été applaudi par l’ensemble des interlocuteurs de D. Jettou. Aujourd’hui, Washington est très attentif au plan d’autonomie, comme cela a été affirmé par Thomas Riley, l’ambassadeur américain à Rabat. Son homologue britannique a, pour sa part, réaffirmé le soutien de Londres à une solution politique dans le cadre de l’Onu.

Par ailleurs, des sénateurs français ont soutenu la vision sage et équilibrée du Maroc concernant le projet d’autonomie. En Espagne, plusieurs militants des droits de l’Homme européens et sahraouis ont dénoncé, mardi, les tentatives du polisario visant à dissimuler la vérité sur la question du Sahara aux participants à une conférence à Vitoria.

Tout cela pour montrer à ceux qui ne le savent pas, ou font semblant, que le Maroc est bien parti pour faire valoir sa vision équitable et raisonnée sur le devenir de ses provinces du Sud. La mobilisation marocaine est doublement bénéfique dans la mesure où elle se démarque clairement des agitations dénudées de toute légitimité de ses rivaux. Il suffit de se référer aux ouvrages d’histoire pour comprendre que les provinces du Sud font bien partie intégrante du territoire marocain.

Et ce n’est pas un mirage… A cela s’ajoute le fait que le Maroc a encore une fois affiché sa volonté de coopérer avec l’organisation internationale, et partant, de donner une impulsion pour mettre fin à cette problématique régionale. Sans pour autant oublier l’identité de cette partie sud du Royaume. Dans son discours de la Marche Verte, le Souverain a souligné l’attachement du pays à la préservation de l’identité culturelle et religieuse authentiquement marocaine.

Identité qui se fonde sur les principes de tolérance, de modération et de respect de la différence, ainsi que sur le souci d’incarner les valeurs constructives de l’Islam. La célébration de l’anniversaire de la Marche Verte aura donc été l’occasion de réitérer l’engagement en faveur d’un traitement franc, transparent et loyal du dossier vis-à-vis des Nations unies.

A la lumière du dernier rapport de cette organisation, la feuille de route est claire et la voie à suivre n’est autre que celle d’ouvrir des discussions saines et sans détours. Le Maroc a toujours fait de cette option son fer de lance et compte garder cet esprit face aux interprétations fallacieuses des ennemis de son intégrité territoriale.

Cette dernière est la seule à même de permettre une réelle intégration aux principes internationaux de la mondialisation et marque le sceau du non-retour à une période moyenâgeuse.

Mostafa Bentak
LE MATIN

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