Le double incendie du Rif devrait être maîtrisé aujourd’hui

La progression des fronts d’incendie, qui s’étendaient sur plusieurs kilomètres, a été enrayée grâce à l’intervention aérienne massive et au travail ardu des équipes au sol.

Deux canadairs français et deux autres espagnols appuyaient les appareils marocains et espagnols engagés sur les deux sites. Les responsables des opérations estiment qu’il est difficile pour le moment d’évaluer l’ampleur des dégâts tant que la région reste toujours menacée par d’autres incendies en raison de la vague de chaleur et des vents violents de chergui qui soufflent sur la région.

Plus de 500 éléments, relevant des eaux et forêts, de la protection civile, de la Gendarmerie Royale et des forces auxiliaires, qinsi que des habitants de la région, ont été mobilisés pour circonscrire ces incendies qui ont également dévasté plusieurs hectares d’arbres résineux, tels les pins.

Ces végétaux sont facilement inflammables. Face à la multiplication des incendies dans cette région, les services de sécurité n’excluent pas qu’ils soient prémédités, ce qui a amené à l’ouverture d’une enquête pour déterminer les véritables causes de ces incendies. Rappelons qu’en août dernier, quelque 70 ha de forêt sont partis en fumée, dans la région de Taourta relevant de la commune Sidi El Mekhfi (province de Taounate).

Chaque année 2800 hectares de forêts subissent des incendies qui se déclarent toute l’année. Plus de 700 incendies ont été enregistrés en 2004. Ils ont détruit presque 8.660 hectares. Le Rif est la région la plus touchée (69 % de l’ensemble de la superficie incendiée au niveau national).

Toutefois, le nombre des incendies de forêts au niveau national s’est élevé, au terme du mois de juillet 2006, à 137 contre 402 à la même date de l’année 2005.

Selon un communiqué du Haut commissariat aux Eaux et Forêts, ces incendies ont touché une superficie totale de 464 ha contre 3.250 ha à la même date de l’année précédente. Ils ont concerné 293 ha de formations arborées, 80 ha d’essences secondaires et 91 ha de tapis herbacé et d’alfa. Ils ont principalement touché les pins (109 ha), les eucalyptus (71 ha), le chêne-liège (22 ha) et le chêne vert (9 ha).

El Mahjoub Rouane

LE MATIN

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