Immigration et terrorisme

Et nous avons toutes les raisons de penser qu’il en sera ainsi, au regard des événements auxquels le pays semble aujourd’hui exposé : immigration clandestine, menaces de plus en plus avérées de déstabilisation, islamisme rampant et actif… Il y a actuellement plus de 1 million de Subsahariens installés en Libye, dont semble-t-il quelque 500.000 vivant en clandestinité… Ils ont jusqu’au 18 février prochain pour se déclarer…La lutte contre le terrorisme a dominé, à l’évidence, les travaux de la rencontre des ministres arabes de l’Intérieur à Tunis.

Et l’allocution prononcée, à l’ouverture des travaux du Conseil arabe, par le président Zine El Abidine Ben Ali a confirmé une telle problématique pour en faire la priorité des priorités des Etats arabes. Peut-être faudrait-il ajouter que le phénomène n’est plus l’affaire d’un seul, de deux ou de trois Etats. Mais des vingt-deux Etats de la Ligue arabe confrontés à une vague de violences radicales et, en filigrane, à des tentatives répétées de déstabilisation.

Les salafistes algériens qui ont rebaptisé dernièrement leur groupe, affublé d’une dimension «maghrébine», ont assurément fait des émules, puisqu’en effet un groupe analogue vient d’annoncer sa détermination à «combattre le régime de Mouâamar Kadhafi» en Libye. Il s’agit de «Al Jamaâ al-islamiya el-Mouqatila» (Groupe islamique des combattants libyens – GICL). En Tunisie, les forces sécuritaires viennent à peine de neutraliser, après des jours de combats très durs, les dizaines de terroristes qui se sont réfugiés sur des hauteurs.

Au Maroc, la menace – quand bien même elle ne serait pas mise à exécution dans l’immédiat – pèse constamment de son poids, déverserait pour ainsi dire ses violences, n’étaient la «veille» stratégique et la vigilance des services de sécurité qui s’efforcent de prévenir toute agression terroriste. En Mauritanie, le calme relatif dissimule à peine des rancœurs rentrées, tandis que dans la quasi-totalité des pays arabes, le terrorisme est monnaie courante, accentué sur fond de drames à répétitions en Irak, au Liban, en Palestine, etc. C’est dire que la mesure prise par Tripoli, pour inexplicable qu’elle paraît a priori, justifie les craintes exprimées.

LE MATIN

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