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Effluves d’un jardin andalou à casablanca

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MAP, 26/06/2008 11h56
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L’exposition Le jardin andalou’ aux atmosphères envoûtantes et à la végétation luxuriante fait escale à la Villa des Arts de Casablanca après un périple qui a concerné plusieurs villes marocaines et espagnoles.

Jusqu’au 23 août, les Casablancais et les visiteurs de passage sont invités à voyager dans le temps pour redécouvrir les splendeurs du jardin andalou où la chorégraphie féerique des couleurs (fleurs) et des formes (arbres) est rythmée par le bruissement de l’eau dans une ambiance imprégnée par les senteurs des jasmins, roses et autres basilics.
Oh habitants d’Al Andalous, quel bonheur le vôtre que d’avoir de l’eau, de l’ombre, des rivières et des arbres, s’était enchanté le poète Ibn Jafaya (11-12-ème siècle) à propos du jardin de bonheur (à) qui ne se trouve nulle part ailleurs.
Sauf que ces jardins féeriques qui foisonnaient à Grenade, Séville, Tolède et autres cités andalouses n’étaient pas seulement un lieu pour le loisir et de détente mais aussi des espaces de réflexion et de créativité.
Ils se sont transformés en forum de discussion et en laboratoire d’expérimentation de styles paysagers spécifiques et de culture d’espèces botaniques encore inconnues dans la péninsule ibérique.
C’est d’ailleurs ce que l’exposition montre savamment en déclinant les différentes facettes des jardins andalous qui étaient à la fois des vergers, regorgeant de légumes du terroir ou introduits par les Arabes, des espaces mystiques où étaient célébrés la spiritualité, des lieux poétiques où étaient chantés l’amour et la beauté et des lieux d’expérimentation scientifique où étaient développées la botanique, l’agronomie et la pharmacopée. L’exposition nous apprend ainsi que les Arabes ont introduit entre le 8è et 13è siècle en Espagne plusieurs fruits (melon, agrumes) légumes (aubergines, coins, épinards) fleurs ( jasmin, violette) et autres plantes aromatiques (romarin, lavande, basilic). Une expérimentation agricole qui ne pouvait avoir lieu sans eau pour laquelle des systèmes ingénieux d’acheminement de cette source de la vie ont été mis en place allant de la noria aux seguias.
A travers des panneaux, l’exposition informe également sur les aspects architecturaux des jardins andalous qui représentent une des facettes d’une civilisation qualifiée d’une des plus belles phases de l’histoire partagée entre l’Espagne et le Maroc.
Le jardin andalou caresse l’ambition de montrer les réussites d’une étape du passé, sans vocation nostalgique, mais comme exemple scientifique et culturel pour l’actualité, dira Chérif Abderrahmane Jah, président de la Fondation de Culture Islamique(FUNCI), qui a monté cette exposition. C’est une invitation au rêve à travers une promenade historique dans le jardin andalou qui est, à la fois, une métaphore et un prétexte pour remonter le cours du temps et retrouver les traces de la pollinisation culturelle qui a marqué le bassin méditerranéen et notamment la rencontre des civilisations que traduit l’époque arabo-andalouse, soulignera M. Rachid Slimi, président de la Fondation ONA, partie prenante dans l’organisation de cette manifestation.
Après ses succès notables lors de ses précédentes étapes espagnoles comme Madrid, Séville, Grenade et marocaines tels Meknès, Fès, Tétouan, Essaouira, Rabat, cette exposition appelle le public à la découverte de la mixité des cultures à travers la science, la culture et les arts, mais aussi les couleurs et les senteurs

MAP

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