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Driss Jettou place le sport en tête des outils du développement humain

La journée du 7 juin 2005 restera à jamais gravée dans les annales du sport national et sa principale locomotive de développement en l’occurrence le football. Cela fait en effet au moins une trentaine d’années que les clubs de football et leurs nombreux supporteurs rêvaient de voir notre sport populaire numéro un , rompre avec le système d’amateurisme fictif et de professionnalisme déguisé qui sévit dans cette discipline censée constituer l’un des principaux leviers du développement sportif dans notre pays.
Un pays pionnier en queue du peloton
Toutes les tentatives effectuées dans ce sens depuis l’année 70 ont en effet échoué. Depuis le projet de Feu Mustapha Tarik initié au lendemain de la participation des Lions de l’Atlas au Mondial de Mexico qui vit le Maroc représenter dignement le continent africain. Suivront coup sur coup, les fameux projets de feu Abdellatif Semlali et Alaoui M’hamedi durant les décennies 80/90 sans oublier d’autres projets initiés ici et là avec la promulgation de la nouvelle loi sur l’éducation physique et le sport où encore les expériences tentées au niveau de certains clubs d’élite tels le Wydad, le Raja et le KACM et les FAR.
Toujours est-il qu’en dépit des transformations profondes que le football national a connues tout au long des deux dernières décennies, avec notamment l’adoption du parrainage des clubs par certaines entreprises nationales (Centrale laitière, OCP, ODEP etc,) ou encore l’introduction du sponsoring et de la publicité par Kamal Lahlou dans les années 80, le football marocain continua d’éprouver, trente années durant, des difficultés pour se doter d’un cadre juridique approprié, susceptible de baliser le terrain à l’instauration du professionnalisme à l’instar de ce qui a été tenté par certains pays arabes et africains tels l’Egypte, la Tunisie, les pays du Golfe ou encore l’Afrique du Sud.
Même si le Maroc reste considéré comme un pays pionnier dans le domaine du football puisque les premiers joueurs professionnels issus de notre pays ont commencé à rejoindre les clubs professionnelsfrançais et espagnols dès la fin des années vingt. Même si le Maroc est la terre natale de Larbi Ben Barek , la Perle noire du football mondial des années 30/40 et le vrai précurseur d’un certain Pelé, le Roi du Football des années 50/60. Même si Abderrahmane Belmahjoub , maestro de l’équipe de France appelé Prince du Parc des Princes” sous les couleurs du Racing de Paris et de l’équipe de France ayant pris part au mondial Suisse de 1954. Même si Feu le père Lahcen Jégo avait initié et présenté dès le lendemain de la deuxième guerre mondiale (1948) un projet cohérent tendant à instaurer le professionnalisme dans le football marocain bien avant l’accession du Royaume à l’indépendance, le Football marocain continuait à tâtonner tout au long des 35 dernières années, montrant à chaque fois son incapacité à transformer le rêve des clubs d’élite et des pratiquants en une réalité palpable. La conséquence aura été la dégradation continue aussi bien des structures que des infrastructures dont disposent nos clubs d’élite, et surtout les difficultés qu’ils éprouvent aussi bien pour produire des joueurs de qualité, que pour défendre dignement les couleurs nationales dans les compétitions arabes , africaines et internationales que ce soit au niveau des clubs ou de sélections nationales.
Driss Jettou le pragmatique
Dès son arrivée à la Primature au lendemain des législatives de 2002 , Driss Jettou qui fut dans les années 80 l’un des principaux opérateurs économiques nationaux dans le secteur de l’industrie du sport, se fixe comme objectif d’en finir avec cet attentisme. Il avait attesté la preuve de l’intérêt particulier qu’il porte à la chose sportive. Par la structuration même de son cabinet, Driss Jettou choisit donc de scinder le secteur de la Jeunesse et des sports en deux départements doté d’un même secrétaire général : Abderrahmane Zidouh. Le secrétariat d’Etat à la jeunesse était alors rattaché au ministère de l’Education nationale et confié à Mohamed El Gahs, tandis que le sport restait sous la responsabilité directe du Premier ministre.
Depuis, on ne compte pas les actions entreprises par la Primature en vue de promouvoir le sport en tant qu’élément essentiel dans sa stratégie gouvernementale. Et même si la candidature marocaine pour l’organisation du mondial 2010 devait connaître un nouvel échec ( le quatrième depuis 1988) on ne pouvait ignorer le fait que cette fois l’édification des stades ultra modernes était devenue une réalité. Non seulement le nouveau complexe sportif de Fès était devenu opérationnel, mais les autres chantiers des nouveaux stades de Tanger, Marrakech et Agadir se poursuivent normalement en dépit des contraintes budgétaires que le gouvernement eut à surmonter.
La mise à niveau pour préparer le professionnalisme
Dans la foulée de ces réalisations, le Premier ministre avait surtout tenu à concrétiser le vieux projet de mise à niveau du football national que la FRMF avait présenté aux gouvernements précédents et ce depuis la fin de la décennie 90. Pour une fois, les bons esprits se sont rencontrés. Les dirigeants de la FRMF , le président Hosni Benslimane, le secrétaire général Ahmed Amor , le président du GNF Mohamed Aouzal auront trouvé en ce Premier ministre, l’interlocuteur valable qu’ils cherchaient depuis de longues années. Responsable direct du secteur du sport, Le Premier ministre avait installé dans ses bureaux une cellule spéciale consacrée au sport, laquelle devait plancher en priorité sur le projet de mise à niveau du football national que Driss Jettou continue de considérer comme le fer de lance de tout développement sportif digne de ce nom.
Plusieurs réunions marathons s’en suivront durant de longues semaines avec la participation des différents départements concernés : celui du sport coiffé par son secrétaire général Abderrahmane Zidouh, la direction du budget au ministère des Finances , la direction des collectivités locales et la FRMF, représentée par son secrétaire général Ahmed Amor et son directeur administratif Mohamed Horrane. Des réunions qui avaient pour objectif de peaufiner un projet cohérent de mise à niveau couvrant l’ensemble des aspects de la pratique du football au Maroc : les infrastructures des clubs , les centres de formation des jeunes footballeurs , les équipes nationales toutes catégories confondues , la participation des clubs marocains aux différentes compétitions arabes et africaines. Un projet étalé sur cinq années et impliquant pour la première fois gouvernement , collectivités locales et FRMF. Il s’étendra de juin 2005 au mois de mai 2010, période durant laquelle toutes les conditions seraient réunies pour déclarer le football marocain en état de professionnalisme intégral, à l’image de ce qui se fait dans les pays avancés , aussi bien en Europe qu’en Amérique latine et en Asie.
Rien n’a été laissé au hasard: de la formation des arbitres et des entraîneurs au développement et la réhabilitation des infrastructures, à l’adaptation de la réglementation, à la modernisation des structures d’organisation en passant par le développement du football amateur féminin, du football de ligue et du football en salle et la réforme des compétitions à tous les niveaux. Mais Driss Jettou ne veut pas s’arrêter en si bon chemin. Fort de ce nouvel acquis qui concrétise dans les faits un projet resté durant 35 ans un simple voeu pieu, le Premier ministre entend généraliser la formule à l’ensemble des disciplines sportives en faisant du sport l’un des principaux instruments du développement humain ardemment souhaité par le Souverain.

source:lagazettedumaroc

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