C’est le conseil du FMI pour attirer le capital étranger

Certaines analyses effectuées par Bank Al-Maghrib ont montré que le dirham n’est pas désaligné. La preuve en est donnée par les taux d’inflation que réalise le Maroc. L’élimination des barrières douanières et l’ouverture sur l’extérieur plaide, certes, pour cette transition, encore faut-il ne pas l’effectuer en période de crises.

Dès lors, il s’agit de prendre les devants et aller «progressivement vers un système de change flexible dans le moyen terme». Avec l’appel des capitaux extérieurs, qui peuvent être volatiles, il faut réunir des conditions au niveau des régimes de change qui peuvent contrecarrer des situations de dépressions.

Dans sa Note d’information au public (NIP) concernant le Maroc, publiée par le ministère des Finances et de la Privatisation, le FMI indique que, dans ce contexte, il est nécessaire de poursuivre l’assainissement des finances publiques et de développer les marchés monétaires et des changes. L’organisme affirme, en substance, que la politique monétaire a bien géré l’excédent de liquidité et la Banque centrale continue de renforcer le cadre opérationnel et la transparence de la politique monétaire.

Satisfecit aussi pour ce qui est des mesures visant à renforcer le secteur financier, conformément à l’évaluation de la stabilité de ce secteur effectuée en 2003. A ce niveau, l’institution de Bretton Woods note l’importance donnée à l’accroissement de l’efficacité de l’intermédiation financière. «Les mesures prises par la Banque centrale pour améliorer la disponibilité, la fiabilité et la transparence des informations financières ont été utiles à cet égard».

Pour le FMI, cette approche gagnerait à être relayée par la poursuite et le développement des instruments de financement alternatifs (marchés boursiers et obligataires, par exemple). L’adoption du projet de loi sur la lutte contre le blanchiment constitue également une parade qu’il importe de privilégier.

Auparavant les administrateurs ont tenu à mettre en évidence les progrès accomplis par le Maroc dans la libéralisation des échanges, y compris la participation active de ce pays aux efforts d’intégration régionale. Et de soutenir «les mesures prises par les autorités en vue d’une intégration plus poussée à l’économie mondiale». Pour eux, il serait approprié de «s’attaquer aux derniers obstacles aux échanges et d’intensifier le commerce des services».

Sur un autre registre, le FMI estime que l’assainissement des finances publiques est la première des priorités, tout en précisant que la stratégie budgétaire du Maroc visant à ramener le déficit à 3 % du PIB à moyen terme est judicieuse. La réforme du système fiscal plus simple et plus transparent et un renforcement de son administration aideraient à élargir la base d’imposition et à accroître les recettes.

Cette même note d’information qui fait valoir le succès du programme de retraite anticipée mis en œuvre dans la fonction publique en 2005, insiste sur le fait que la crédibilité de la stratégie budgétaire dépendra de l’aptitude des autorités à freiner la croissance de la masse salariale et à réduire le coût budgétaire des subventions pétrolières et alimentaires.

La Loi de finances 2007 peut être mise à profit pour envoyer un signal fort de leur attachement à l’assainissement des finances publiques. Par ailleurs, les administrateurs indiquent que sur un autre plan, et eu égard à l’amélioration de la situation macroéconomique, les perspectives à court terme sont favorables.

«L’actuel contexte macroéconomique robuste permet de tirer parti des résultats récemment obtenus et de progresser dans la réforme afin de porter la croissance à des niveaux permettant une augmentation de l’emploi et une forte réduction de la pauvreté», peut-on lire dans le même document. A noter, enfin, que le FMI soutient la stratégie consistant à assainir les finances publiques à moyen terme et à renforcer l’efficacité de l’intermédiation financière.

lematin.ma

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