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Casablanca veut devenir une escale pour les croisières

Cette convention, signée mardi dernier entre le Conseil de la commune urbaine, la direction d’exploitation du port et le Conseil régional du tourisme, a pour objet de développer le tourisme de croisière dans l’enceinte portuaire, et ce, en vue de relever le nombre des croisiéristes de 100.000 à 400.000 à l’horizon 2015.
Ce contrat spécifique vise également à développer de nouvelles niches touristiques qui sont à même de retenir les croisiéristes une nuitée ou un week-end de plus.

Dans ce cadre, il se positionne comme une référence aux différentes actions à entreprendre par l’ensemble des parties signataires qui s’engagent à participer à la réorganisation et à l’embellissement du port ainsi que des sites touristiques de la métropole. Les différents intervenants sont ainsi appelés à améliorer le niveau de sécurité et de propreté dans l’enceinte portuaire mais aussi à œuvrer pour la commercialisation de la destination de Casablanca.

Concernant le rôle de la commune urbaine de Casablanca, Mohamed Sajid affirme que la ville participe directement dans le développement du plan touristique. «La ville est concernée par tout ce qui touche à l’environnement, la restructuration urbaine, la réhabilitation de la médina ainsi que le réaménagement des artères, de la circulation et de voirie», a-t-il déclaré.

Le développement de l’activité de croisière est, ainsi, lié à l’amélioration des prestations offertes aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du port. Selon le ministre du Tourisme, la qualité des prestations de services présentés au port est à même d’encourager les croisiéristes à passer plus de temps dans la cité blanche.

Toutes ces mesures visent à placer Casablanca sur les circuits «City Break», «Vacances» et «Escales».
Les acteurs de la ville en collaboration avec le ministère du Tourisme ont alors décidé d’adopter un nouveau concept marketing pour conquérir de nouvelles cibles de clientèle, notamment que Amyn Alami a souligné un décalage entre l’augmentation du nombre d’unités hôtelières et les prévisions du taux d’occupation encore faible à cause du retard enregistré au niveau de la stratégie d’aménagement de la ville.

«On a déjà doublé la capacité hôtelière qui existait en 2003. Mais est-on capable de remplir ces chambres ?», s’est-il demandé.
Et d’ajouter «qu’on n’a pas encore de stratégie pour aller cueillir l’esprit du touriste étranger».
Cependant, le wali du Grand Casablanca, Mohamed Kabbaj, a interpellé le président du CRT sur cette déclaration pessimiste qui peut avoir des effets négatifs sur l’investissement dans la métropole.

Sur un autre plan, Amyn Alami a indiqué que 70 % des ouvertures hôtelières réalisées sont de 2 et 3 étoiles. Toutefois, le centre touristique connaît un excès de capacité hôtelière de 5 et 4 étoiles. M. Alami appelle donc à planifier vigoureusement le positionnement et la localisation des futures entités hôtelières et à réguler minutieusement l’octroi des autorisations de construction des nouveaux hôtels.

Il a appelé également à la création d’un palais de congrès, à la revalorisation du parc de la Ligue Arabe et certaines artères de la ville telles que l’avenue Mohammed V, ainsi que la création d’une nouvelle gare ferroviaire.
Par zone, le cœur historique de la ville est, semble-t-il, bien équipée et englobe déjà 6.300 chambres d’hôtels.

En revanche, rien n’a été fait ni à la zone d’El Hank ni à la corniche qui sont censées être des pôles touristiques par excellence. De son côté, le wali de Casablanca a indiqué que le PDRT ne doit pas être un programme figé et doit être actualisé au minimum une fois par an.
Il a, par ailleurs, appelé à assurer un suivi dans le détail de tous les projets de Casablanca 2012 et faire de la promotion touristique à chaque étape du projet.

Nadia Ouiddar
LE MATIN

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