Baisse des prix à la pompe

Le gasoil 350 est vendu à 9,13 dirhams/litre au lieu de 9,38 dirhams/litre (baisse de 25 centimes, soit -2,7 %) et le fuel industriel : 2.874 dirhams/tonne au lieu de 3.174 dirhams/tonne (baisse de 300 dirhams/t, soit -9,5 %). Pour ce qui est du butane (bouteille de 12 kg et de 3 kg), le prix n’a pas subi de variation (40 dirhams et 10 dirhams respectivement).

Les cours mondiaux du pétrole brut ont enregistré, au cours des dix premiers jours du mois de janvier 2007, des baisses en passant d’une moyenne de 60 dollars le baril fin décembre 2006 à 55 dollars/bbl, rappelle le communiqué, ajoutant que les prix de vente au public des produits pétroliers étant indexés sur les cours pétroliers internationaux ont enregistré également des baisses.

En conséquence, ajoute la même source, les pouvoirs publics décident de faire bénéficier le consommateur des baisses générées par les cours mondiaux de pétrole en les répercutant sur les prix à la pompe.

Selon le ministre délégué chargé des Affaires économiques et générales, Rachid Talbi El Alami, cette décision du gouvernement de baisser les prix des produits pétroliers vise à soutenir le pouvoir d’achat des citoyens.

Le ministre a appelé les producteurs et les prestataires du service de transport à réviser leurs tarifs et les prix des produits de consommation, faisant remarquer que cette baisse aura un impact positif du fait que le prix du fuel industriel a accusé une baisse importante de 300 dirhams/tonne.

Cette baisse s’explique par le fléchissement, ces dernières semaines, des cours de pétrole sur le marché mondial, précisant que par cette décision le gouvernement respecte ses engagements de baisser les prix à la pompe à chaque fois que les cours mondiaux du pétrole baissent. Et d’ajouter que la Caisse de compensation continuera toujours à soutenir les prix du gasoil normal et du gaz butane à hauteur de 5,5 milliards de dirhams par an en vue de soutenir le pouvoir d’achat des citoyens. Pour rappel, en 2006, la situation des dépenses de compensation n’a pas connu d’amélioration par rapport à 2005.

La persistance de l’envolée des cours des produits pétroliers et l’augmentation du prix du sucre brut intervenue au cours de cet exercice sont autant de facteurs qui viennent aggraver ce poste de dépenses. La charge nette de la compensation dépasse les prévisions de la Loi de finances 2006 de 2,9 milliards de dirhams pour se situer à 10,9 milliards de dirhams contre une charge de 9,1 milliards en 2005, soit une hausse de 19,4% après une augmentation de 60,8%.

Cette chargeprend en considération l’impact des augmentations des prix décidées en 2006 et l’indexation totale des prix du super, du gasoil 350 et du fuel sur les cours internationaux. Ce niveau, anormalement élevé de ces dépenses pourrait atteindre des montants insoutenables si des mesures appropriées pour amortir les chocs exogènes ne sont pas prises à l’avenir.

A signaler que les prix du pétrole ont rebondi vendredi, marquant une pause dans leur dégringolade de 14% depuis le début de l’année, alors que les courtiers s’interrogeaient sur une éventuelle intervention de l’Opep pour soutenir les cours.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude pour livraison en février a progressé de 1,11 dollar, clôturant à 52,99 dollars. Il est tombé à 51,56 dollars en matinée dans les échanges électroniques, son plus bas niveau depuis le 31 mai 2005. Les prix ont perdu plus de 9 dollars, soit 14% de leur valeur, depuis le début de l’année, en raison des températures anormalement élevées qui dépriment la demande de fioul de chauffage aux Etats-Unis.

Le panier de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), moyenne des 11 bruts mondiaux, valait jeudi 49,13 dollars le baril. Les analystes estiment que le seuil de tolérance de l’Opep pour le panier est de 55 dollars le baril. Officiellement, le cartel n’envisage pas d’annoncer des mesures exceptionnelles pour parer la chute des cours.

Abdelali Boukhalef

LE MATIN

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