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Artisanat et immigration au centre de la Semaine du Maroc à Rome

Ainsi le tapis de Taznakht, de la région de Ouarzazate, a-t-il fait la vedette d’une grande exposition de tapis du Haut Atlas marocain ouverte jeudi dans le cadre de ladite Semaine.

Intitulée Tapis de rêves: Art du tissage amazigh du Grand Atlas et organisée en collaboration avec le musée Pigorini de Rome, l’exposition a permis aux nombreux visiteurs de découvrir les pratiques du tissage et ses matières premières, en plus d’autres produits de l’artisanat national. Dans le même cadre, une rencontre s’était tenue mercredi sur le thème de l’immigration marocaine en Europe avec la participation de chercheurs et spécialistes du domaine. Elle a notamment servi d’occasion pour la présentation des résultats d’une étude effectuée par des étudiants de la faculté des sciences de la Communication de l’Université La Sapienza de Rome, en collaboration avec les Archives de l’immigration.

Les intervenants à cette rencontre ont ainsi rappelé que la communauté marocaine est l’une des plus anciennes et des plus grandes des communautés immigrées en Italie, et ont cité parmi les problèmes auxquels ses membres font aujourd’hui face ceux de l’emploi et ceux de l’intégration dans la société italienne. Ils ont cependant souligné que bon nombre de Marocains de cette communauté ont pu réussir leurs projets et prendre activement part à l’effort économique italien.

Relevant que cette communauté subit souvent des préjudices dans les médias italiens, certains intervenants ont remarqué que malgré tout les différences séparant les sociétés marocaine et italienne restent plutôt faibles. Ils se sont ainsi prononcés contre toute imposition de critères d’intégration et contre tout esprit de ghettoïsation des immigrés.

Une autre rencontre consacrée au rôle du patronat dans la défense des travailleurs immigrés a également été organisée dans le cadre de la même Semaine du Maroc, et ce en collaboration avec la Confédération Générale Italienne du Travail (CGIT) et avec la participation de travailleurs marocains membres des syndicats affiliés. Cette rencontre a également permis la présentation des deux bureaux ouverts par la CGIT à Casablanca et à Dakar.

Parmi les autres points forts de la manifestation, la présentation par les Archives de l’immigration (l’Archivio dell’Immigrazione) d’un numéro spécial de la revue Caffé dédiée aux intellectuels marocains installés en Italie. La publication présente des textes -dont certains traduits en italien-, d’auteurs marocains comme Abdelkader Daghmoumi, Hind Zaïdouh, Mohamed Aklaï, Fouad Chaki, Mohamed Assli et Aziz Bouzidi.

Cette présentation a donné lieu à des échanges entre critiques littéraires, traducteurs et autres hommes de lettres intéressés par la culture arabe et islamique sur la littérature marocaine, ainsi qu’à l’évocation d’écrivains comme Mohamed Bennis et Tahar Ben Jelloun. Des textes de ces derniers, traduits à l’italien, mais également de Mohamed Sabbagh, Mehdi Akhrif, Aziz Al Ouadiî et Mohamed Assli ont été lus à cette occasion.

Source : MAP

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