Abdelkader Belliraj avait projeté le meurtre de Bernard-Henri Lévy

Une récente perquisition au domicile belge d’Abdelkader Belliraj dévoile une nouvelle affaire à tiroirs. Pas moins de six personnalités juives, dont d’illustres écrivains, journalistes et hommes d’affaires, auraient été dans la ligne de mire d’Abdelkader Belliraj, indique une source de la police fédérale belge, citée hier par la presse bruxelloise. «Un document saisi au domicile belge d’Abdelkader Belliraj lors d’une perquisition livre une liste de six personnalités juives belges et françaises, qu’Abdelkader Belliraj aurait pu vouloir supprimer», a révélé hier la Dernière Heure, citant des sources policières. Parmi ces personnalités, figure le philosophe français Bernard-Henri Lévy. La liste retrouvée chez Belliraj «laisse craindre le pire», écrivait mardi la Dernière Heure, relayé par les médias audiovisuels belges. Le quotidien mettait en tête de liste des victimes indiquées, l’écrivain français de confession juive, également journaliste, essayiste, metteur en scène de théâtre, cinéaste, homme d’affaires et éditorialiste engagé sur la scène publique internationale. Outre Bernard-Henri Lévy, plus connu sous les initiales BHL, les personnalités reprises sur la liste sont Simone Susskind, cofondatrice du Centre communautaire juif ; Edmond Blattchen, qui a animé l’émission Noms de dieux; Markus Pardes, président de l’International association of jewish lawyers and jurists; le rabbin Josy Eisenberg ; et Jena-Claude Belogne, secrétaire général de la Société des gens de lettres.

A en croire la presse belge, le meurtre de plusieurs personnalités juives en Belgique porterait également la signature d’Abdelkader Belliraj. Parmi ces personnalités, sont citées le célèbre médecin de l’hôpital belge Erasme, Jo Wybran, assassiné le 3 octobre 1989 à Anderlecht, l’ex-adjudant Raoul Schouppé le 23 juillet 1988 et le Koekelbergeois Marcel Bille le 15 août 1988. Selon la même source, Belliraj n’a pas tué le docteur Joe Wybran mais participé activement à l’exécution comme guetteur et donneur d’ordres. «C’est Abdelkader Belliraj qui a désigné la cible au tueur (Ahmed Moukhliss), lui a donné le signal et lui a procuré le moyen de fuite», indique la presse bruxelloise, se basant sur des fuites policières.

Toujours selon la presse belge, ces trois personnalités auraient été exécutées par Belliraj, pour le compte d’Abou Nidal, l’homme des attentats de Munich en 1972 qu’il a rencontré au Liban dans un camp à Saïda, au sud de Beyrouth. D’après la même source, une cellule tueuse de six hommes aurait été placée sous les ordres d’Abdelkader Belliraj.

M’Hamed Hamrouch

Aujourdhui.ma

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