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Les femmes revendiquent l’institutionnalisation du quota électoral

Ce fut également l’occasion de rappeler ses revendications, à savoir : le rejet définitif du mode de scrutin uninominal à un tour, le maintien du mode de scrutin de liste à la proportionnelle et son renforcement par des mesures techniques pour une meilleure rentabilité, l’amendement des lois qui doivent comporter des dispositions garantissant aux femmes au moins 33% des sièges dans les institutions représentatives et enfin, l’adoption de l’approche genre lors de tout processus électoral.

Nos revendications portent aussi sur le fait que le nombre de personnes du même sexe ne doit pas être inférieur au tiers du nombre global des membres des institutions représentatives. Nous demandons donc à obtenir le tiers des sièges, que cela soit institutionnalisé et que ça figure dans le code électoral. Lors des élections précédentes de 2002, nous n’avions obtenu que 10,66 %, et cela était dû à une volonté politique. Or cela doit changer, la volonté politique n’est pas viable car elle n’est pas systématique , affirme Khadija Errabah, présidente de l’Association démocratique des femmes du Maroc et coordinatrice du Mouvement pour le tiers des sièges élus aux femmes.

Le Mouvement rappelle que l’amélioration de la représentation est une porte d’entrée fondamentale pour la correction des disfonctionnements, la modernisation de l’action politique et la mise sur la bonne voie du train du développement humain durable.
A ce propos, il appelle les associations ainsi que tous les acteurs et actrices à se mobiliser à ses côtés.

De la même manière qu’il exhorte le gouvernement et les partis politiques à inscrire la question de l’accès des femmes aux institutions élues dans une vision globale afin d’améliorer leur représentation dans les postes de décision, et ce dans le cadre de la révision actuelle de la législation électorale.

Nous plaidons pour que nos revendications soient prises en compte. Jusqu’à présent la révision de la législation électorale s’est déroulée sans consultation des femmes et des acteurs qui ont travaillé sur la question de leur représentation politique, poursuit Khadija Errabah.

Les militantes estiment également qu’un débat de fond, qui concerne la promotion des femmes aux postes de décision, doit avoir lieu en intégrant également les associations de femmes qui militent depuis une décennie sur ce sujet.

Le mouvement a tenu cependant à saluer la nomination à Casablanca de la première femme gouverneur en exercice qui était jusque-là un poste exclusivement réservé aux hommes.

Il est vrai qu’il y a une absence quasi totale de femmes, une parmi 90 élus, mais nous espérons obtenir gain de cause. Nous avons déjà le soutien de plusieurs députés femmes et hommes et des partis politiques, notamment l’USFP et le PPS. Et nous comptons bientôt aller voir les autres mouvements politiques , assure Khadija Errabah.

600 autres associations soutiennent également ce mouvement ainsi que Daba 2007 qui compte d’ailleurs produire des capsules sur la représentativité politique des femmes. Le tiers est le minimum pour arriver à la parité, conclut-elle.

Dounia Z. Mseffer
LE MATIN

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