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Dialogue social : par secteurs aussi

C’est l’UMT qui a ouvert le bal en réitérant ses revendications pour une augmentation générale des salaires dans les secteurs privé et public, une revalorisation du Smig et une suppression de l’impôt sur les pensions de retraite, insiste Miloudi El Moukharek, membre du secrétariat général de la centrale.

Pour désamorcer la bombe sociale, il annonce qu’un accord s’est dégagé autour de l’ouverture début novembre prochain de négociations sectorielles avec les représentants du patronat, dans la perspective de la conclusion de conventions collectives améliorant la situation des salariés dans chaque secteur. S’agissant de la décision gouvernementale de réviser l’impôt sur le revenu, M. Mokharek a fait remarquer que cet impôt sur le revenu au Maroc reste le plus élevé par rapport aux autres pays de la région et même en Europe.

Il a déclaré qu’il était impensable que cet impôt puisse toucher jusqu’à 44 % d’un petit salaire. La centrale a proposé, à ce titre, que les salaires allant de 3.000 à 5.000 DH soient exonérés de l’IGR. Cette demande est partagée par le leader de la CDT, Noubir Amaoui, qui a fait part d’une éventuelle augmentation du plafond du salaire exonéré d’impôt et du retour au système de l’échelle mobile des salaires.

De son côté, le secrétaire général de l’UGTM, Mohamed Benjelloun Andaloussi, a fait savoir que les discussions concernant les questions relatives à la révision de la grille des salaires et à un système fiscal à même de permettre l’amélioration du pouvoir d’achat et la stimulation de la structure économique, nécessitent encore du temps. Le secrétaire général de la FDT, Abderrahmane Azzouzi, s’est prononcé quant à lui pour une loi de Finances qui tienne compte du pouvoir d’achat des citoyens et des travailleurs, en particulier.

Tout en réclamant un relèvement du salaire minimum et une réduction de l’impôt sur le revenu, le secrétaire général de la FDT a proposé la formation d’une commission tripartite, formée du gouvernement, des centrales syndicales et du patronat, pour se pencher sur le dossier du Smic dans un contexte caractérisé par le renchérissement du coût de la vie.

En effet, cette situation fait que la pauvreté et l’exclusion prévalent encore puisque quatre millions de Marocains vivent, encore, en dessous du seuil de pauvreté relative (dépense annuelle inférieure à 3.235 DH en milieu urbain et à 2.989 DH en milieu rural), dont 3 millions dans les campagnes et 1 million dans les villes, et 25 % des Marocains sont économiquement vulnérables (consommation annuelle inférieure à 4.500 DH). 64 % des pauvres sont illettrés et la plupart des ménages pauvres ont un homme à leur tête.

Les populations pauvres urbaines font face à des privations multiples, telles que le manque d’emploi, l’accès inadéquat à la terre, au logement et aux services de base. Outre les 19 % de pauvres, 25 % de la population sont ceux qui se situent au seuil de pauvreté ou à moins de 50 % au-dessus du seuil de pauvreté.

Ce groupe est extrêmement important à surveiller et à atteindre du fait qu’ils ne sont pas préparés à absorber des chocs tels qu’une maladie familiale prolongée, la sécheresse ou la perte de travail et peuvent ainsi tomber dans la pauvreté.
Le round du dialogue social en cours promet d’atteindre des résultats prometteurs dans un climat marqué par les mouvements de protestation enregistrés suite aux augmentations des prix.

El Mahjoub Rouane
LE MATIN

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