A la maison, la tension c’est plus fiable

Prendre sa tension soi-même et chez soi permet d’en finir avec le fameux « effet blouse blanche ». Un phénomène caractérisé par l’élévation de la pression artérielle induite par la présence d’un médecin ou d’une infirmière. L’augmentation est bien réelle, mais transitoire. Elle peut durer une vingtaine de minutes, après quoi les chiffres redescendent. Dès la sortie du cabinet par exemple…

« Chez certaines personnes, les résultats peuvent aussi être faussement rassurants. Ce que l’on appelle l’hypertension artérielle (HTA) masquée » explique le Dr Pierre Sabouret, cardiologue au CHU Pitié Salpêtrière à Paris. « Voilà pourquoi nous sensibilisons les patients à l’auto-mesure, afin d’avoir des résultats les plus fiables possibles ». Vous êtes concerné ? Notez bien ses recommandations concernant la mesure.

Elle est basée sur « la règle des 3 » : prendre sa tension trois fois le matin, trois fois le soir, trois jours de suite en période d’activité. Avec des mesures qui se déroulent à quelques minutes d’intervalle, en position assise, dans une ambiance calme. « Et en évitant d’avoir bu un café dans les vingt minutes précédentes » précise Pierre Sabouret. Notez ensuite les résultats dans un carnet. Ou imprimez-les si votre auto-tensiomètre vous en donne la possibilité.

Un AVC toutes les 4 secondes dans le monde….

Plusieurs appareils sont disponibles sur le marché. Portez votre choix sur un auto-tensiomètre homologué par l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS) dont la liste est disponible en ligne. Il existe des appareils radiaux ou huméraux, selon qu’ils se placent au poignet ou au bras. « Privilégiez les seconds » précise notre spécialiste. « Car ils enregistrent moins de variations ».

Un dernier mot enfin sur les chiffres « Ils doivent être inférieurs à 140/90. C’est à partir de cette valeur que l’on parle d’hypertension artérielle. Chez un patient à haut risque cardio-vasculaire ou un insuffisant rénal, ils ne doivent pas être supérieurs à 130/90. Pour eux, le contrôle tensionnel est fondamental ». Pour protéger leur cerveau. Et Pierre Sabouret de citer des chiffres effrayants : « à l’échelle mondiale, un accident vasculaire cérébral (AVC) survient toutes les 4 secondes. L’hypertension artérielle est justement le premier facteur de risque. Suivent l’excès de cholestérol et le tabagisme ».

Source: Destination Santé

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