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2 millions d’adultes marocains sont diabétiques

Le diabète est un problème de santé publique et le nombre de malades continue de progresser au Maroc où cette maladie engendre encore des complications graves qui peuvent toucher les reins, les yeux, le coeur et plusieurs autres organes du corps humain, a indiqué à la MAP, M. Seddik Laoufir, président de l’Association SOS Diabète, une ONG qui opère dans ce secteur depuis plusieurs années et qui célèbre, le 14 novembre, la journée mondiale du diabète instituée par l’OMS et la Fédération internationale du diabète (FID).

Le diabète est avant tout une maladie chronique et incurable qui apparaît lorsque le pancréas, un organe gastrique, ne produit plus ou produit peu d’insuline ou que l’organisme ne peut l’utiliser de manière efficace. Il en résulte un taux de glycémie élevé dans l’organisme qui peut provoquer des lésions graves aux vaisseaux sanguins, aux nerfs et à plusieurs autres organes.

Deux principaux types de diabète sont établis par la littérature médicale : le diabète sucré de type I, qui survient lorsque le pancréas ne produit plus d’insuline, cette hormone indispensable à la vie. Dans ce cas, et dans l’état actuelle des connaissances médicales, le seul et unique remède demeure l’injection quotidienne par piqûre de l’insuline. Le malade est appelé dès son jeune âge à se prendre en charge et se faire injecter lui-même sa dose d’insuline prescrite par son médecin traitant. Un calvaire que vivent ces malades pour le restant de leur vie.

Le type I est plus fréquent chez l’enfant et l’adolescent et concerne 10 à 15 % des diabétiques dans le monde. Au Maroc, le diabète de l’enfant reste relativement rares, selon l’association SOS-Diabète. Le diabète de type II survient lorsque l’organisme est incapable de produire suffisamment d’insuline pour répondre aux besoins de l’organisme ou d’utiliser l’insuline produite comme il convient. Ce dysfonctionnement ne peut être maîtrisé que par un régime alimentaire draconien, des médicaments et des exercices physiques systématiques et réguliers.

Cette forme de diabète touche avant tout et surtout l’adulte sédentaire. Elle est le type le plus fréquent et touche 85 à 90 % des personnes malades. L’hérédité joue aussi un rôle important dans l’apparition de ces deux types de diabète. Des familles entières sont parfois atteintes de père en fils ou de mère en fille par cette maladie.

Si le diabète est incurable, il existe néanmoins des traitements plus ou moins efficaces pour stopper l’évolution de la maladie. Une bonne gestion de diabète implique le maintien du glucose à des taux aussi proches que possible de la normale. Pour ce faire, le patient doit manger sainement, faire régulièrement de l’exercice, tester son taux de sucres dans le sang et prendre des médicaments par voie orale ou injection d’insuline si nécessaire.

Pour venir à bout de cette maladie, les chercheurs et les laboratoires pharmaceutiques ont développé récemment de nouveaux remèdes dont les résultats n’apparaîtront que dans quelques années. Ainsi, des chercheurs viennent de mettre au point une insuline qui pourrait être administrée autrement que par injection. L’insuline par voie inhalée pourrait remplacer à terme les piqûres d’insuline pré-prandiales.

Un autre médicament La famoxine, Une protéine mangeuse de graisse, devrait être testé chez l’homme d’ici à la fin de cette année (2005). Mise au point par une société de biotechnologie française, cette protéine qui augmente la consommation d’acides gras des muscles pourrait en effet constituer un nouveau traitement de l’obésité humaine, à l’origine de l’apparition de diabète.

Les chercheurs pensent aussi à implanter chez l’Homme un prototype de pancréas artificiel.
Déjà en 1985, on estimait que 30 millions de personnes étaient atteintes de diabète dans le monde. A l’heure actuelle, on recense au moins 180 millions de malades, soit près de 6 fois plus qu’il y a 15 ans.

En 1991, la Fédération internationale de diabète (FID) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), consacraient une journée mondiale de diabète en réponse à l’inquiétude suscitée par l’incidence croissante de cette maladie dans le monde. Depuis lors, la campagne de sensibilisation n’a cessé de croître en popularité. L’événement rassemble des millions de personnes dans 145 pays, dans le seul but d’alerter l’opinion publique au problème du diabète, y compris les enfants et les adultes, qu’ils soient atteints ou non.

Sos Diabète
Selon M. Seddik Laoufir, la journée mondiale de diabète, placée cette année sous le signe Partons du bon pied, évitons l’amputation, est la plus importante campagne mondiale de sensibilisation au diabète. Elle a pour but d’éveiller la conscience du public aux causes, symptômes, complications et traitements associés à cette maladie. Cette journée, a-t-il ajouté, est l’occasion de rappeler que la prévalence du diabète est en hausse dans le monde entier. Il entraîne des coûts économiques, sociaux et humains considérables, et à moins que des mesures adaptées soient prises rapidement, la maladie ira en s’aggravant.

Le président de SOS-Diabète a appelé, à l’occasion, les citoyens marocains à faire un dépistage de diabète tous les 6 mois. Il a aussi interpellé les responsables marocains afin de supprimer les taxes sur les médicaments des maladies chroniques, dont le diabète.

Selon les statistiques de la Fédération internationale de diabète (FID), 40 à 70 pc des amputations des extrémités des membres inférieurs sont liées à cette maladie. Quelque 85 pc de ces amputations sont précédées d’un ulcère du pied.

Pour réduire significativement le taux d’amputations, il faut accentuer la prévention, assurer le traitement pluridisciplinaire des ulcères, mettre sur pied un suivi strict des malades et l’éducation des personnes atteintes de diabète et des professionnels de la santé, lit-on dans un document rendu public par la FID, à l’occasion de la célébration de cette journée. Une stratégie coordonnée en matière de soins du pied permettrait de réduire le taux d’amputation de 49 à 85 pc. C’est un objectif qui devrait motiver le travail de ceux qui veillent aux intérêts des personnes qui vivent avec le diabète partout dans le monde.

Au Maroc, l’association SOS-Diabète a été créée en 1999 par des diabétiques pour se porter secours mutuellement, assister les personnes indigentes et développer un esprit de solidarité parmi ses membres. Elle organise chaque années des campagnes de dépistage, de contrôle et de sensibilisation au diabète.

L’action de Sos Diabète est gratuite et porte sur l’éducation, l’information, le soutien, l’intégration et la sensibilisation des diabétiques, a dit M. Laoufir.

Une Fédération nationale marocaine du diabète (FENAMAD) devra être créée prochainement, a annoncé Pr. Abdelmajid Chraibi, enseignant à la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat. Elle aura pour mission d’unifier les efforts et les actions des associations du diabète au Maroc et d’organiser des manifestations sur le diabète et ses impacts sur la santé publique.

Source : MAP

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