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Renault et Peugeot ont reculé en France en 2005

Le marché automobile français est reparti à la hausse en 2005. A nombre de jours ouvrables comparable, les ventes affichent une progression de 2,7% après une quasi stagnation en 2004 (-0,2%) et une petite glissade en 2003 (-6,2%). Avec 2.067.818 immatriculations, le marché hexagonal se maintient ainsi au dessus de la barre symbolique de 2 millions, ce qui permet au Comité des Constructeurs Français de l’Automobile (CCFA), à l’origine de ces statistiques, d’affirmer qu’ « au global, l’année 2005 aura été meilleure qu’en 2004 ». L’année se serait toutefois déroulée en deux temps. « Après un premier semestre très favorable, la situation s’est progressivement tendue, alors que la concurrence devenait de plus en plus vive entre les marques » explique le CCFA. Résultat : un dernier trimestre entièrement dans le rouge (-5,8% en octobre, -2,1% en novembre et –1,4% en décembre) et des marques françaises qui apparaissent comme les grandes perdantes de l’année. Et ce même si les baisses qu’elles ont enregistrées en décembre, moins forte que ce que craignaient les investisseurs, ont finalement bénéficié aux actions des deux constructeurs hexagonaux : le titre Renault bondissait de 3,63% quand celui de Peugeot gagnait plus de 3,18%.

Les marques françaises terminent pourtant au dessous de 60% de parts de marché pour la troisième année consécutive. Leurs ventes ont décliné de 1%, ramenant leur taux de pénétration à 56% contre 58,1% en 2004. Et la mévente de fin d’année a contraint les deux groupes français à mettre certains sites en chômage technique et à revoir en baisse leurs objectifs de marge. Pourtant, au sein du camp français, la situation apparaît là encore contrastée. Elle semble en effet surtout délicate pour la marque Renault qui a reculé de 4,5% sur l’ensemble de 2005 après une nouvelle chute de 14,7% en décembre. La principale raison reste le vieillissement de la famille Mégane. Problème, aucun nouveau modèle n’est prévu en 2006 où tous les espoirs reposeront sur la nouvelle Clio III, élue voiture de l’année 2006. Au final, elle termine l’année avec une part de marché de 25,4%, en perte de 1,9 point. Heureusement, le groupe Renault a pu limiter les dégats (-2,7%) grâce à ses autres marques, à commencer par sa filiale roumaine Dacia et sa célèbre Logan à bas prix. En fait, tout le monde attend désormais le plan de relance qui sera dévoilé par Carlos Ghosn le 9 février. Dans ce contexte, le rival de l’ex régie a mieux résisté. PSA Peugeot Citroën termine en effet 2005 sur une hausse de ses immatriculations de 2,2%, avec une part de marché de 30,8%, en baisse de 0,2%. Mais cette performance est due essentiellement à Citroën qui a progressé de 5,7% en 2005, grâce à sa berline C4 et sa nouvelle C1, tandis que Peugeot voyait ses ventes se replier de 0,3%.

2005 aura donc été l’année des marques étrangères. Elles ont en effet connu une hausse de leurs ventes de 7,8%, portant leur part de marché globale à 44%, contre 41,9% en 2004. Les grands gagnants ont pour nom Audi (+21,5%), Toyota Mercedes et BMW (autour de 11%). La marque Fiat (-4,4%) et l’ensemble du groupe General Motors (-3%) apparaissant comme les principaux perdants.

L’express FR

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