Le Maroc et la Commission européenne dressent le bilan

C’est dans ce cadre que s’inscrit la rencontre Maroc-Commission européenne tenue jeudi dernier à Rabat.

Cette rencontre est l’occasion de faire le point sur le processus de mise en œuvre de la charte et d’examiner les moyens et les mécanismes susceptibles de favoriser son application , a déclaré Mme Laïla Echchihabi, directrice de l’Agence nationale de promotion des PME-PMI. La rencontre a permis ainsi de débattre de la charte, de faire le bilan de ce qui a été fait par le Maroc et de déceler les insuffisances afin de pouvoir y remédier.

Globalement, la Commission européenne semble satisfaite des étapes franchies dans le cadre de son partenariat avec le Maroc. Son représentant, M. Philippe Jean, a dressé un bilan positif de la coopération avec le gouvernement marocain dans ce sens. Au cours des deux dernières années, la coopération dans le domaine de la charte a été exemplaire au niveau de la mise en œuvre, des propositions et de la dynamique. C’est pourquoi nous avons des attentes très élevées pour la période 2007-2008 .

Le responsable européen a ajouté dans le même ordre d’idées que la réunion de Rabat (22 mars) permet de prendre connaissance des améliorations proposées par la partie marocaine et de faire l’évaluation de ce qui a été fait. Pour sa part, le secrétaire général du ministère de l’Industrie, M. Bouselhem Hilia, qui n’a pas manqué de réitérer l’engagement du Maroc à moderniser le secteur privé et à relever les défis de la compétitivité , a rappelé qu’un important effort de sensibilisation et d’information avait été fourni dès l’adoption de la charte.

Les réunions de concertations qui ont eu lieu avec l’ensemble des acteurs concernés avaient permis de dresser l’état d’avancement et les actions à entreprendre pour accélérer la mise en œuvre de ladite charte. Rappelons que l’adoption par le Maroc de la Charte euro-méditerranéenne pour l’entreprise a impliqué la mise en place d’un dispositif de monitoring permettant de mesurer l’état d’avancement de la mise en œuvre des dix domaines d’action préconisés par la charte. M. Hilia a souligné dans ce sens qu’il fallait réfléchir à de nouveaux mécanismes permettant d’évaluer les actions menées et d’améliorer la visibilité au niveau national .

Il a appelé par ailleurs à l’adoption de mécanismes de financement plus souples et plus rapides pour permettre à l’entreprise de bénéficier plus facilement de l’aide de l’Union européenne. Du côté marocain comme du côté européen, la volonté est clairement affichée de réussir ce projet pour accompagner la mise à niveau des entreprises de notre pays et pour faciliter l’intégration euro-méditerranéenne.

Il convient de signaler enfin que la mise en œuvre de la charte a été facilitée par la convergence de la politique marocaine d’appui aux entreprises et les dix domaines d’action retenus par la charte. Toutefois, compte tenu de l’approche ciblée et volontariste, par secteur stratégique, adoptée par le Maroc pour la conduite de sa politique économique, l’ordre de priorités de ces domaines d’action dépend des stratégies sectorielles (émergence, Vision-2010 pour le tourisme…).

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Echanges d’expériences

C’est lors de la 5e conférence des ministres euro-méditerranéens de l’Industrie (Italie 2004) que neuf pays, dont le Maroc ainsi que la Commission européenne ont signé la déclaration de Caserte sur l’adoption de la Charte euro-méditerranéenne pour l’entreprise.

Les dix domaines d’action de la charte portent sur des procédures simples pour les entreprises, une éducation pour l’esprit d’entreprise, des compétences adaptées, un accès au financement facilité, un meilleur accès au marché, des entreprises innovantes, des associations professionnelles fortes, des services de soutien aux entreprises de qualité, des réseaux et des partenariats euro-méditerranéens renforcés et enfin une information claire et ciblée.

La charte contient les principes communs sur lesquels les politiques d’entreprise des partenaires doivent se fonder. L’objectif est de créer un environnement propice à l’investissement et à l’essor du secteur privé.

Elle permettra de structurer les échanges systématiques d’expériences, de bonnes pratiques et de compétences dans l’espace euro-méditerranéen.

Abdelwahed Rmiche

LE MATIN

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