La Loi de Finances 2006 adoptée par la chambre des représentants

La séance, qui a été présidée par M. Abdelouahed Radi, président de la Chambre, s est tenue en présence de plusieurs membres du gouvernement et s est caractérisée par les interventions des divers groupes parlementaires qui ont débattu du projet de loi avant de passer au vote.

Ainsi les groupes parlementaires de la majorité ont-ils exprimé leurs positions respectives, en intervenant dans le cadre des discussions relatives à la deuxième partie du projet consacré aux dépenses du Budget général de l Etat et aux budgets sectoriels.

Le groupe istiqlalien pour l’unité et l’égalitarisme a ainsi exprimé son soutien à l’appel de SM le Roi Mohammed VI visant à faire de la décentralisation et de la régionalisation des piliers sur lesquels se construira l avenir du développement et se fera le décollage des différents secteurs, notamment socio-économiques.

Après avoir salué l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), le groupe a noté, dans ses interventions, l’insuffisance des budgets réservés aux secteurs sociaux, et appelé le gouvernement à mettre en place une approche de développement accordant un intérêt particulier aux secteurs sociaux, notamment l’agriculture, l’équipement, l’environnement, le transport, la pêche maritime et le tourisme.

Les intervenants du groupe ont relevé que le budget relatif au secteur agricole a diminué de 9 pc, et exprimé leur crainte de voir cette situation affecter les budgets réservés à la lutte contre la sécheresse. Ils ont ainsi appelé le gouvernement à subventionner les petits et les moyens agriculteurs, notamment dans le domaine des hydrocarbures.

De leur côté, les interventions du groupe socialiste ont fait état des régressions enregistrées dans un nombre de budgets réservés à certains secteurs en raison des contraintes internationales (hausse des prix du pétrole). Le groupe a également mis l’accent sur l’importance de la régionalisation et de la réforme du système des collectivités locales pour accompagner la réussite de l’INDH et faire face aux défis économiques et sociaux que confronte le Maroc.

Après avoir formulé des propositions portant notamment sur les moyens d’activation des secteurs de l’agriculture, de la pêche maritime, du commerce et de l’industrie, le groupe a souligné la nécessité de revoir à la hausse les budgets des études et de la recherche destinés aux secteurs productifs tout en donnant un intérêt particulier au facteur humain afin de réaliser le développement escompté.

Le groupe RNI a également exprimé son soutien aux orientations du gouvernement et à ses choix imposés par les contraintes économiques que connaît le Maroc tant de l’intérieur que de l’extérieur.

Les remarques du groupe ont porté notamment sur les secteurs de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural, du commerce, de l’industrie, de la mise à niveau de l’économie et du commerce extérieur, appelant dans ce sens le gouvernement à accorder une attention particulière à ces secteurs de manière à favoriser le décollage de l’économie nationale.

A cet égard, le groupe a appelé le gouvernement à placer la composante sociale au coeur de la question économique, et ce en harmonie avec les objectifs de l’Initiative nationale pour le développement humain lancée par SM le Roi Mohammed VI.

Pour sa part, le groupe de l’Alliance socialiste a focalisé ses interventions sur ½ála réalité que connaissent certains secteurs qui requièrent davantage d attention si l on veut réaliser un bond qualitatif dans les taux de croissance. Il a cité, dans ce sillage, les secteurs de la justice, de la modernisation des secteurs publics, des droits de l’homme, de l’emploi, de la santé, de l’enseignement, du sport et de l’éducation non formelle.

Par ailleurs, le groupe du Front des Forces Démocratiques (FFD) a appelé à l’adhésion à l’INDH qui fait du facteur humain la pierre angulaire du développement global et durable. Concentrant ses interventions notamment sur le secteur de l’agriculture, de la pêche maritime et du développement rural, le groupe a plaidé pour l’adoption d’une politique agricole audacieuse ½allant au delà des choix timides des gouvernements passés qui ont montré leur limite et leur incapacité à s’ouvrir sur l’extérieurá .

Pour les intervenants de ce groupe, la réalisation d’un décollage global dans ce secteur est tributaire de l’adoption d’une réforme structurelle réelle permettant d’aller de l’avant vers l’adhésion dans le processus du décollage économique escompté. Le groupe du Parti socialiste unifié, qui a critiqué la gestion du gouvernement de certains secteurs productifs, a noté, pour sa part, a détérioration et la régression enregistrées au niveau de plusieurs prestations sociales . D’où sa décision de voter contre le projet de la loi de finances.

source : MAP

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