La Bourse de Casablanca séduit les investisseurs étrangers

Le CDVM a précisé que l’investissement étranger en actions cotées à la Bourse de Casablanca a réalisé une évolution annuelle de 46,5% en 2005, avec un montant de 90 milliards de DH, contre 61 milliards de DH en 2004.

Il s’agit notamment de participations stratégiques, qui représentent 92% de l’investissement étranger en 2005, soit 78 milliards de dirhams, contre 54 milliards en 2004 et 23 milliards en 2003. Par contre, le flottant détenu par les étrangers et les Marocains résidant à l’étranger (MRE) reste faible, ne représentant que 2,6% de la capitalisation boursière à fin décembre 2005, contre 1,9% à fin 2004 et 1,5% à fin 2003.

Cette progression de l’investissement étranger en actions est due, selon le CDVM, d’une part, à l’augmentation de la participation de Vivendi Telecom International dans le capital de Maroc Telecom de 35% en 2004 à 51% en 2005 et, d’autre part, à la performance générale de la Bourse de Casablanca qui a connu une évolution positive de 22,5% en 2005. Pour l’investissement étranger en titres d’OPCVM (Organismes de placements collectifs en valeurs mobilières), il a atteint 566 millions de DH en 2005, soit une hausse de 4,6% par rapport à 2004.

Près des deux tiers de cet investissement (64%) sont réalisés par les MRE.

Par ailleurs, l’investissement étranger au Maroc est dominé à hauteur de 75% par les sociétés françaises, qui détiennent 25% de la capitalisation boursière. Cet intérêt des investissements étrangers à la place de Casablanca se poursuit au cours de l’année en cours.

En effet, des informations ont fait état d’achats massifs des titres par des investisseurs arabes (Koweïtiens, Emiratis, Saoudiens), vu l’important potentiel du marché boursier marocain par rapport aux autres bourses arabes qui ont déjà montré des signes de saturation. Surtout que la flambée du cours du pétrole a généré un excédent important de liquidités qui a besoin de placements.

En outre, en plus des chiffres du CDVM, différents signaux laissent apparaître une bonne dynamique des investissements étrangers au Maroc, même s’ils ont marqué le pas au début de cette année.

Les grands projets qui sont actuellement engagés partout au Maroc en témoignent. Il en est ainsi de la capitale administrative du Royaume, avec le lancement des travaux d’aménagement de la corniche de Rabat (3,1 milliards de dollars, parallèlement à celui de la mise en valeur de la vallée du fleuve Bouregreg (plus de 2 milliards de dollars) qui a démarré il y a quelques mois.

De même, les derniers chiffres fournis par la Commission des investissements (CI) confirment cette dynamique. En effet, de 1999 à février 2006, 138 contrats et conventions d’investissement (industrie : 45%, tourisme : 36%, services : 19%) ont été agréés et signés par la CI et 120 projets ont été agréés pour un investissement global de 106 milliards de dirhams (MDH) et 64.780 emplois créés.

Pour ce qui est des aides accordées par l’Etat par le biais du Fonds de promotion des investissements (FPI), la commission a fait état d’une enveloppe globale de 300 milliards de DH allouée depuis janvier 2000 dont 119 milliards de DH versés pour la création de 11 projets d’investissement, ajoute la commission, précisant que 89 contrats et conventions d’investissements (hors-projets touristiques) ont été agréés et signés pour un montant de 80 milliards de dirhams permettant la création de 25.348 emplois.

Lahcen oudoud

LE MATIN

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