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Appel d’offres international pour moderniser les Centres de visite technique

Toutefois, selon Khadija Bourara, responsable de la communication au sein dudit ministère, «l’opération de mise à niveau qui a concerné 177 centres de visites techniques a permis de déceler que le Maroc a besoin davantage d’opérateurs spécialisés dans le domaine.

L’appel d’offre à l’international qui devra retenir deux grands opérateurs se justifie dans ce sens».

Les enjeux financiers sont clairs : le matériel dédié à la visite technique est coûteux. Les centres qui se sont déjà mis au diapason et conformes aux normes internationales en savent quelques choses… A titre d’exemple, la propriétaire d’un des centres techniques casablancais, en l’occurrence, Auto Assistance vient de décrocher un agrément à large spectre. Une récompense en somme à l’investissement réalisé et qui dépasse un million de dirham.

D’autres sont en train de suivre la même voie…d’autres seront marginalisés par manque de moyens financiers et de compétences humaines. Bref, les pratiques d’antan concernant l’octroi du fameux document attestant de la bonne marche d’un véhicule donné devront laisser place à une visite en bonne et due forme supervisée. «L’informatisation des équipements des centres techniques permettra d’assurer justement cette traçabilité».
Somme toute, ce n’est qu’ainsi que les anciennes pratiques pourront être enrayées.

Au cœur de la problématique, le service public qui devra garantir la sécurité du citoyen. Le ministère du Transport et de l’Equipement tient bien faire passer la pilule du lancement de l’appel d’offres à travers cet argument fort convaincant d’ailleurs… «Les nouveaux opérateurs seront responsables vis-à-vis de l’administration». La position du ministère est légitime. La question aujourd’hui sera néanmoins de savoir si les opérateurs, qui ont déjà mené leur mise à niveau, seront traités sur le même pied d’égalité que les nouveaux entrants.
Le ministère se veut pourtant rassurant. «Aujourd’hui, nous avons entrepris trois opérations à savoir celles de l’audit financier et administratif, du contrôle et de l’accompagnement.

Au cœur, se trouve la visite technique et c’est bien là notre souci premier», poursuit le porte-parole du ministère.
La logique retenue serait en effet de relever les niveaux des centres de visites techniques déjà existants. L’opération d’ailleurs ne s’est pas soldée sans fermeture de ceux qui n’obéissaient à aucune norme prévue dans le cahier des charges de 1998.

En d’autres termes, il s’agira de tirer vers le haut toute une profession qui a été depuis longtemps exemptée de respects de normes clairement établies. «L’appel d’offre est international car l’expérience étrangère dans ce domaine dépasse la nationale».
La stratégie globale pressentie serait basée sur la mise en réseau des nouveaux opérateurs avec ceux présents et qui ont été audités… Rien ne filtre pourtant officiellement sur ce point précisément.

Il est clair que le Centre national d’essais et d’homologation aura toujours son rôle à jouer dans le sens d’une meilleure traçabilité. Tous les responsables habilités à se prononcer sur ce nouveau mode de fonctionnement demeurent, à l’heure où nous mettons sous presse, injoignables du fait de la réunion au ministère. Un autre point qui sera débattu, celui de la nouvelle tarification. L’annonce d’une augmentation des tarifs est imminente. La répercussion des investissements injectés par les différents opérateurs l’impose.

Si en effet les tarifs de la visite technique varient entre 120 et 150 DH, les moyens humains et financiers qu’a nécessités la mise à niveau seront répercutés sur le consommateur.

Les nouveaux tarifs sont également en cours de discussion au sein de l’administration en charge du dossier. Les détails ne seront rendus publics que dans les mois à venir. A suivre…

LE MATIN

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