Israël et l’Egypte proches d’un accord sur la sécurité à la frontière à Gaza

La radio publique a précisé qu’un haut responsable du ministère de la Défense, Amos Gilad, avait examiné dimanche au Caire avec le chef des renseignements égyptiens, le général Omar Souleimane, « les derniers détails à régler ».

« Il s’agit d’un protocole militaire qui devrait être signé entre officiers supérieurs de deux pays et qui ne remettra pas en cause les clauses du traité de paix conclu entre les deux pays prévoyant notamment la démilitarisation du Sinaï égyptien », a ajouté ce responsable.

Selon lui, le déploiement de garde-frontières égyptiens sur les 14 km de long à la frontière, le long d’un couloir surnommé « Philadelphie », vise à empêcher la contrebande d’armes d’Egypte vers la bande de Gaza après le retrait israélien de cette région prévue à la mi-août.

Le président de la commission de la Défense et des Affaires étrangères Youval Steinitz a dénoncé le déploiement d’une force égyptienne, qui serait équipée notamment de véhicules blindés et mieux armée que les policiers actuellement déployés à la frontière. « Il s’agit d’une remise en cause de la démilitarisation du Sinaï égyptien qui représente le principal succès de l’accord de paix que nous avons signé » en 1979, affirmé M. Steinitz à la radio militaire.

Sur le front intérieur, des opposants au retrait ont discuté lundi de la mise au point d’un code de bonne conduite destiné à améliorer leur image ternie pas de récentes manifestations violentes, ont indiqué des responsables colons.

Ce code de bonne conduite a été examiné lors d’une réunion dans la colonie de Nevé Dekalim dans la bande de Gaza entre des responsables du Conseil des implantations juives (Yesha), des hommes politiques d’extrême droite et des rabbins, selon ces responsables.

Le « code » examiné interdit le recours à la violence contre les soldats et les policiers chargés de mettre en oeuvre le plan de retrait ou contre les Palestiniens. Cette initiative traduit le souci des opposants au retrait de redorer leur blason, leur image ayant été ternie auprès de l’opinion publique israélienne par une série de manifestations violentes aux cours desquelles des manifestants se sont heurtés aux forces de l’ordre et ont tenté de lyncher un Palestinien dans la bande de Gaza.

Dans ce contexte, le président israélien Moshé Katzav a exprimé la crainte de voir un opposant au retrait de la bande de Gaza tenter d’assassiner M. Sharon, qui a été la cible de nombreuses menaces de mort de la part d’extrémistes ces derniers mois. « Un dément pourrait surgir et se dire : je dois sauver l’Etat d’Israël de la destruction, car c’est ce que disent les rabbins qui affirment que l’Etat d’Israël est sur le point d’être détruit », a affirmé M. Katzav à la radio militaire. Par ailleurs, 350 familles de colons, sur les 1.700 installées dans la bande de Gaza et dans quatre petites implantations du nord de la Cisjordanie, appelées à être évacuées à la mi-août, ont entamé des démarches pour obtenir des indemnités.

source:lopinion

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