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Fès, place au théâtre universitaire

Le Maroc compte désormais trois festivals de théâtre universitaire. Après le FITUC (Festival international du théâtre universitaire de Casablanca) et le FITUA (Festival international du théâtre universitaire d’Agadir), c’est au tour de Fès de se doter du sien. La capitale spirituelle se prépare à accueillir, du 21 au 24 avril 2006, le 1er Festival national du théâtre universitaire. Initié par la Faculté des sciences juridiques et économiques, ce festival est né pour combler d’abord le « vide culturel et artistique » que connaît la vie universitaire à Fès. Et puis, nous explique le directeur de ce festival, Saïd Naji, ce festival veillera à l’enracinement de la pratique théâtrale et globalement artistique chez nos étudiants. Si ce festival vient, comme nous l’a affirmé M. Naji, « compléter le tableau », il n’en garde pas moins son propre cachet. Le festival de Fès s’est fixé une priorité jusqu’ici inédite : la mise en valeur du texte dramatique national. Les organisateurs prévoient, à cet effet, deux activités principales : des lectures par des étudiants comédiens d’extraits de textes tirés du répertoire théâtral national, en présence de leurs auteurs et le lancement d’une compétition d’écriture dramatique qui sera couronnée par la remise du prix du meilleur texte.
Un choix original puisque le Festival de Fès sort en quelque sorte du schéma classique des festivals, lequel consiste à faire venir des troupes, de différentes universités nationales et étrangères, et les mettre en compétition. En mettant en relief l’écriture dramatique, il s’agirait, selon M. Naji, d’aider l’étudiant à apprendre à mieux lire, puis à maîtriser les techniques d’écriture dramatique. Un nouveau créneau qui promet de préparer les futurs auteurs dramatiques du pays, sachant bien qu’un bon spectacle, c’est d’abord un bon texte dramatique, de bons dialogues et une bonne construction dramatique.
En plus du récital et de l’écriture dramatique en particulier, un fait jusque-là inédit, le Festival de Fès fera évidemment place à l’incontournable compétition des spectacles. Des troupes, issues de différentes universités nationales, disputeront le Grand prix du Festival. D’après M. Naji, ce sera le seul et unique prix. Pas de prix donc de l’interprétation masculine ou féminine, de la mise en scène ou de la scénographie, des costumes ou de la musique.
Annoncé pour le 21 avril 2006, le Festival de Fès sera lancé le 19 janvier 2006 au complexe culturel de Fès, lors d’une soirée musicale et théâtrale animée par des étudiants de la Faculté des sciences juridiques et économiques, en présence des organisateurs, des autorités locales et des partenaires économiques.
Au-delà de sa valeur artistique indéniable, l’autre rôle que le Festival de Fès est appelé à jouer consiste à contrecarrer la montée intégriste inquiétante dans l’une des plus anciennes universités du Royaume, sachant bien que les islamistes radicaux, très actifs dans cette université, ont bien su exploiter le vide culturel qui y régnait pour diffuser parmi les étudiants leur idéologie destructrice. Le théâtre, et la culture en général, sont le meilleur rempart pour contrer cette mainmise des islamistes intégristes sur nos campus.

Aujourd’hui.

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